L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 23 février 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Anarchy in the UK

imageLà, comme vous me voyez… Ah non, on ne va pas revenir là-dessus encore une fois, hein, ça commence à bien faire, je sais que vous ne pouvez pas me voir, et heureusement d’ailleurs parce que je suis avachi sur mon fauteuil en calbute avec un vieux t-shirt troué reconverti en pyjama parce qu’il est tout doux, sur lequel s’étale une tâche de café renversé ce matin.
C’est juste une expression, bon sang…

Donc, là, comme vous me voyez, je reviens de quelques jours à Londres. « Pour le travail ou pour le plaisir ? » est généralement la question qui suit. Alors je pourrais vous répondre « les deux mon capitaine » même si vous n’êtes pas capitaine – ou alors ça tombe bien mais c’est un hasard – et non, on ne va pas développer non plus parce que là aussi c’est juste une expression.

Donc. Pour travail ou pour le plaisir ? Euh, « pour le plaisir »… c’est quand même vite dit. Parce que pour un type qui a été bercé par « A nous les p’tites anglaises » durant sa jeunesse, y aller avec sa chère, tendre et aimante épouse et une gamine caractérielle en pleine adolescence…
Niveau accompagnement, j’critique pas le côté « souvenirs familiaux », hein, mais pour le côté « bien profiter de la passion toujours actuelle de la gent féminine anglais pour la gent masculine française », on repassera.

Allez, ne faites pas les étonnés. Les « p’tites anglaises » ont toujours été friands des « p’tits français ». Alors que les « p’tits anglais », eux, étaient plutôt à nous jeter des bouteilles vides à la gueule. Je comprends, cela dit. A leur place, j’aurais fait la même chose. Face à l’envahisseur qui vient nous piquer nos filles et nos compagnes, on a tendance à crier aux armes, citoyens.

imageD’un autre côté, le « à nous les p’tites anglaises », ça marche quand tu as entre 15 et 25 ans. A mon âge, ça a un petit côté pervers limite pédophile un peu gênant quand on le prononce.
Même si, j’suis désolé, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas non plus qualifier de « p’tites anglaises » les daronnes apprêtées qui trottinent en talons haut sur les trottoirs. Elles n’ont finalement pas trop changé, depuis leur adolescence, à bien les regarder. Un peu trop maquillées, un peu trop superficielles, dans un mélange de fringues banales et de chic sans prétention. Peut-être même sont-elles encore des filles faciles que les frenchies, dont elles raffolent des kisses, inviteront jusque dans leur lit. On a toujours une infinie tendresse pour ces femmes-là, redevable de la plus haute de notre estime. On en croise toujours plein et on ne peut s’empêcher de se retourner, avec un certain pincement au cœur, quand on les croise.

La seule différence, finalement, c’est qu’on ne les drague plus chez le disquaire du coin ou à la terrasse d’un café à siroter un Coke. On les croise au pub quand on se mêle à leur groupe d’amis.

Parce que, quoi qu’on en dise, les Anglais ont quand même un sens de l’accueil et une amitié dans la bière pression qu’on ne rencontre plus que chez eux. Quel que soit votre âge, la bière de fin d’après-midi au pub du coin laisse place à d’improbables rencontres et le début d’indéfectibles amitiés. Le Français si pédant et prétentieux ferait bien d’en prendre de la graine. Pour sa bière, certes, mais surtout pour son ambiance et sa chaleur, je pourrais rester des journées entières, enfermé dans un pub.

En tout cas, contrairement à de nombreux compatriotes, j’ai une certaine affection pour l’Angleterre, son ambiance, sa chaleur humaine… ses pubs.

imageEt si j’ai toujours la nostalgie de Carnaby Street, la rue punk où la déglingue s’opposait au bon chic bon genre british des rues adjacentes, Carnaby Street, rue mythique de boutiques de fringues déjantées et sex-shop, devenue aujourd’hui bien sage, trop chic et plus vraiment mon genre.
Et si j’ai désormais la nostalgie de Camden Market qui, à son tour, a vendu son âme à l’appât du gain, qui n’est plus ce lieu un peu mal foutu, aux boutiques hors-classification, pas toujours très légales mais là aussi, tellement punk, Camden Market, devenu un lieu ultra-touristique, dont la modernisation et réfection, fait finalement perdre son âme au lieu.
Bref, si mes expériences londoniennes passées sont plus belles mais irrémédiablement rangées au rang des souvenirs, j’ai quand même toujours pour la ville, son architecture, son ambiance, son Portobello Market, ou même son métro une affection toute particulière.

J’irai toujours à Londres, ou n’importe où en Angleterre, avec un vrai plaisir. Et j’en repartirai toujours avec l’impatience d’y revenir. Un peu comme une deuxième maison. Un peu comme un deuxième pays.

Allez. Never Mind the Bollocks.

Smiley bisous. Fuck. Fuck. Aubergine.

 

 
image

 

 

 

 

Home

 

 

Commentaires

Il n'existe aucun commentaire sur cette actualité


Ajouter un commentaire

Vous devez être inscrit sur le site pour poster un commentaire

Derniers Commentaires

52875-londres-angleterre-femmes-biere-pubs