Publié le Dimanche 11 septembre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
L'Edito du Dimanche
Boire ou conduire
Hier soir, nous étions, avec ma chère, tendre et aimante épouse, invités chez des amis. Un petit verre en amenant un autre… vous connaissez l’histoire. Le retour était tangent. Pourtant, sincèrement, je n’avais pas particulièrement abusé. Si, si, je vous assure. Ça m’arrive d’être raisonnable. Pas plus d’une fois par an, en moyenne, mais justement, hier, c’était la fois pour l’an. Ma copilote, quant à elle, était plutôt cuite. Mais pour ma part, j’étais suffisamment lucide pour prendre le volant.Oui, ce n’est pas malin. Je le sais. Mais qui n’a jamais pris le volant en ayant bu un p’tit verre de trop me jette la première pierre. Et se mette à courir très très vite parce que vous pourrez être sûr que je la renverrai et, je tiens à le préciser, cuité ou sobre, j’ai une excellente visée. Demandez aux cadavres de chats qui jonchent ma pelouse ou la rue alentours.
Et puis bon. Vous savez ce que c’est… d’accord, la limite est à 0,5 g/l de sang. Mais il n’y a pas si longtemps, elle était à 0,8, hein. Et même à 1,20 auparavant. Et y’a bien des gens qui arrivaient à conduire avec de tels taux. Alors bon, pourquoi pas moi ? Un petit verre de plus que la limite, ça devrait pouvoir se gérer, n’est-ce pas ?
J’ai donc pris le volant.
Et au premier carrefour, je suis tombé sur un contrôle de gendarmerie…
L’histoire pourrait s’arrêter là. Contrôle, soufflage dans le bidule, taux trop élevé, cellule de dégrisement ou appel de potes pour venir nous chercher et c’est marre. Avec option « je m’en veux, j’suis vraiment trop con, maintenant j’vais devoir m’acheter des patins à roulette pour me déplacer, j’te raconte pas la galère quand j’irai faire les courses de la semaine au supermarché ».
Sauf que non. Parce que je connais du monde. Un jour, j’écrirai un bouquin sur ma vie (non) et vous tomberez des nues en apprenant toutes les vies que j’ai pu avoir en une seule. Mais bref. Les gendarmes, je connais. Surtout ceux-là en particulier. Et je n’ai eu aucun contrôle. Parce qu’on était entre potes. Mieux. Comme la nuit était calme et qu’il n’y avait personne sur la route, on s’est retrouvé dans leur camion… à discuter alcool. Et justement. L’un d’entre eux avait amené de l’eau-de-vie et je ne me souviens plus si c’est lui ou son grand-père qui la distillait, mais sur le moment, on s’est dit que c’était une bonne idée de la goûter.
Je vous ai dit : c’était ma soirée raisonnable et j’ai donc uniquement pris un shot d’eau-de-vie. Pas plus. Avant de reprendre la route.
Et au second carrefour (en fait, c’était sans doute un peu plus loin, mais pour la narration, ça permet de poser le rythme), paf, contrôle de police.
Ah mais y’a des soirs, hein, vous manquez de bol à un point…
Alors je pourrais me lancer dans une autre grande tirade façon « j’connais du monde, tout s’est bien terminé, on a bu un coup et je suis reparti ». Et vous dire qu’ensuite, j’suis tombé sur un contrôle de la douane puis un contrôle des CRS, puis un contrôle de la Garde Républicaine ou je ne sais quoi. Sauf que non. Je connais quelques policiers, mais manque de bol, pas ceux-là. Résultat… bah il a fallu souffler.
Et le résultat est tombé : 6,38 g/l de sang.
Paf.
Alors non. Ce n’est pas un record. On a eu du 11g en 2013, record de France. Sauf que le type ne conduisait pas. Il en aurait été totalement incapable. Mais à partir de 6g, normalement, la quasi-totalité des gens tombent dans un coma éthylique. Pas moi. J’avoue, j’oscillais entre honte et fierté. Honte parce que forcément, hein, j’suis pas totalement con, je sais que c’est mal de conduire avec un tel taux. Mais fierté parce que, honnêtement, je me sentais bien. J’étais nickel. Je pouvais largement conduire selon moi.
Pas selon la loi.
Retrait de permis et sans doute suspension pendant plusieurs années. J’étais moyennement d’accord avec ça et j’ai donc demandé, comme la loi le stipule, à faire un deuxième souffle pour vérifier que la machine ne s’était pas trompée. Sauf que le policier me l’a refusé, sous prétexte que la loi a changé, que maintenant c’est un seul test et pas deux. Son ton hautain et dédaigneux m’a déplu. J’lui ai collé une droite.
Le problème, c’est qu’il est mort sur le coup.
Ça a été la goutte de whisky qui fait déborder le verre : je me suis réveillé en nage, avec le cœur qui battait la chamade.
Putain de cauchemar. Tout cela n’était qu’un putain de cauchemar. Faut vraiment que j’arrête de mater ces émissions à la con, là, les « Au cœur du complément de l’enquête spéciale » ou je ne sais quoi.
Il était 5h du mat’, je n’ai pas réussi à me rendormir ensuite. Autant vous dire que j’suis en forme et de bonne humeur, aujourd’hui.
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