L'Edito du dimanche

 

Publié le Dimanche 17 septembre 2017 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

A dada tagada clop clop

imageChaque samedi matin, je me retrouve seul avec mes deux gamines. Entre les quelques news à écrire pour le site, l’aspirateur à passer et la cuisine à préparer, j’avoue que je suis un mari plutôt exemplaire et dévoué. Oui, bon, je sais, ma femme vous répondrait que le mari exemplaire et dévoué, ce serait bien qu’il vide la poubelle quand elle est pleine, vu que c’est lui qui fait la cuisine, au lieu de tasser les déchets jusqu’à faire éclater le plastique, qu’il pourrait aussi nettoyer correctement la cuisine après son passage, et ne pas oublier la véranda quand il passe l’aspirateur parce que ça fait vraiment grosse feignasse qui ne fait que la moitié des choses. Et elle enchainerait sans doute sur le fait qu’il y a 6 ans, je n’ai pas vidé le sac de l’aspirateur alors qu’il était plein.

A un moment de l’évolution humaine, de toute manière, la femme a forcément été croisée avec un éléphant dont elle a uniquement récupéré le gène de la mémoire. Et parce que c’est une femme, ce gène s’est focalisé exclusivement sur tous les petits ratés, même les plus insignifiants, que l’homme peut avoir.

Sauf que ma femme ne répond rien le samedi matin. Elle fait du cheval.

Alors bon. Quand je dis « elle fait du cheval », comprenez qu’elle « fait une balade à canasson avec une copine, à papoter pendant deux heures, tout en piquant un petit galop de temps en temps pour la déconne ».

Je ne doute pas un seul instant qu’elles encensent leur vie de famille, qu’elles se racontent à quel point leurs maris sont leurs idoles, leur moitié, leur incommensurable amour, et j’en passe et j’en oublie.

Je n’en doute pas du tout du tout du tout. C’est obligé, non ?

imageBon. Ok. Je vous rassure. Je ne suis pas naïf. On doit en prendre plein notre gueule. Ça doit y aller sévère. « J’en ai marre qu’il ne se rase pas  tous les jours. A chaque fois qu’il me broute, j’ai l’impression d’avoir la chatte passée à la râpe à fromage ». « T’as du bol, moi en ce moment, il bande tellement mou que je suis obligée de me finir à la carotte. La dernière fois, j’avais juste des radis ou une aubergine, je te raconte pas l’angoisse ! ».

Oui parce que des nanas qui parlent ensemble, en général, je ne sais pas si vous avez déjà entendu une de leurs conversations, attablé à un bar ou dans un resto, mais c’est très cash, voire trash. Et je ne vous dirai pas quelle phrase correspond à quelle cavalière, par pure courtoisie. Mais promis, j’essaierai de me raser plus souvent désormais.

Bref, c’est du cheval salon de thé. Qui tourne parfois au cheval cirque, si j’ai bien compris, comme hier où ça s’est terminé avec une branche trop basse, la copine qui fait un vol plané pour s’étaler le cul dans la boue et courir ensuite après le canasson qui, se sentant tout à coup plus léger, décide piquer un sprint dans les ronces.
Faut bien un peu de piquant, c’est le cas de le dire, de temps à autre, pour briser la monotonie.

Moi, le cheval, j’ai essayé. Une fois. Mais ce n’est pas mon truc. Du tout. Déjà, je n’aime pas raconter mes petits secrets familiaux ou passer trente minutes à m’extasier sur le dernier modèle de chez Louboutin. Ensuite parce que, quoi qu’on en dise, et même avec une selle rembourrée, le cheval, ça fait mal au cul. Et aux adducteurs. C’est bien simple, après ça, j’ai marché comme Lucky Luke pendant trois jours. Et le cheval aussi, cela dit.
Mais finalement, la raison la plus évidente et sérieuse quant à ma parfaite aversion du genre équin tient au fait que je ne fais aucunement confiance à ces saletés de bestioles. Un canasson, c’est fourbe. Et c’est très très con. Quand vous combinez les deux, vous avez une arme de destruction personnelle entre les mains. C’est comme laisser un flingue chargé entre les mains d’un type atteint de la maladie de Parkinson et lui balancer « vas-y, vise-moi, j’ai même pas peur ».
imageIl suffit d’un sac plastique accroché dans les fourrés et ballotté par le vent, le bruissement des feuilles dans un arbre, le craquement d’une branche, ou simplement la vue d’un promeneur sur le sentier, pour faire péter les plombs au bourrin. Et allez empêcher un gros truc de 600Kg de partir en vrac, les yeux exorbités, la bave aux lèvres, les pattes qui tricotent. Plus vous lui tirez sur la gueule, plus ça le terrorise et plus il se barre.

Non, sincèrement, j’ai le vertige, je suis loin d’être un casse-cou, mais je préfèrerais mille fois faire du parapente ou de la chute libre plutôt que de monter sur le cul d’un bourrin.

Je veux bien croire que le cheval, c’est génial. Mais pour ma part, c’est uniquement s’il est bien cuisiné.

 

 
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Commentaires

Ecrit par jymmyelloco le 17/09/2017 à 12:50

 

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Je veux bien croire que le cheval, c’est génial. Mais pour ma part, c’est uniquement s’il est bien cuisiné.

Dans des lasagnes smiley 9

3821 Commentaires de news

Ecrit par 10r le 18/09/2017 à 11:02

 

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Braciolles !!!!!

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