Publié le Mardi 11 juin 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

E3 2013 : Le Carnet de bord, Jour 2 : Lundi 10 juin

Jour 2

Suivez l'E3, vu de l'intérieur, au jour le jour...


06h30
Réveil matinal mais qui aurait pu être pire en raison du décalage horaire. Je me suis juste retourné dans le lit de 0'h à 04h30 en étant persuadé de ne plus pouvoir me rendormir et après avoir abandonné l'idée d'aller faire un jogging nu dans les couloirs pour m'occuper, essentiellement parce que je n'ai pas les baskets adéquates, je suis retombé dans les bras de morphée.

06h35
Je découvre avec stupeur que mon ordinateur portable ne s'est pas mis en veille et que sa batterie est donc à plat. Départ dans un peu plus d'une heure pour la conférence de Microsoft. Il n'aura jamais le temps de se recharger. Trahi par la technologie. Du coup, j'hésite à me recoucher. Mais comme je suis très pro, j'abandonne vite cette idée. Je dois trouver une solution. Je suis un pro. Le meilleur. On ne m'aura pas comme ça. Je contacte Alexandre pour lui demander de s'en occuper, et je retourne au lit.

07h00
Je me lève enfin. Petit déjeuner. En France, c'est l'heure du goûter. Le café est étonnamment correct, les viennoiseries également, mais le jus d'orange est immonde. Par bonheur, et tout le monde reste persuadé que je l'ai fait exprès alors que non, je le renverse par terre, sur la moquette.

08h
Nous partons pour la conférence Microsoft. Il fait beau. Sur la route, il y a des palmiers partout. Ça donne envie de tout plaquer et d'aller sur la plage.

09h00
Nous arrivons pour la conférence Microsoft et gagnons nos places dans une salle bondée.

09h30
La conférence commence. Les jeux next-gen sont visuellement impressionnants. Microsoft tape fort avec beaucoup d'exclusivités. Lorsqu'un confrère s'interroge sur le fait que je n'applaudis pas, je lui réponds que le seul moment dans ma vie où j'applaudis, c'est quand je relis mes articles.

11h
La conférence à peine terminée, petit coup de fil à la maison pour avoir mes filles au téléphone. Il paraît que leur mère leur lit ce carnet de bord – ou du moins ce qui est lisible – pour qu'elles aient un aperçu des journées de leur papa. Je les embrasse donc bien fort. C'est un plaisir incommensurable de les avoir eu au téléphone, même brièvement.

11h05
C'étaient les cinq minutes tendresse. Permettez, j'ai aussi un coeur qui bat. Ce qui étonne les deux confrères qui m'accompagnent.

11h45
Nous réussissons enfin à quitter le lieu de la conférence... les trottoirs bloqués par les policiers, la foule compacte qui ne bouge pas, le soleil, les odeurs... la sortie fut un véritable enfer. Un cauchemar.

13h30
Avec deux confrères, Olivier (MyTF1News) et François (Xbox France), nous décidons de profiter du soleil pour aller nous promener sur Santa Monica. Nous déjeunons au Johnny Rocket et nous baladons sur la jetée. Le boulot, c'est bien sympa, mais bon. Il faut savoir profiter aussi de la vie, et de ces petits instants bonheur.

15h
En fait, écrire un carnet de bord est une idée stupide. Difficile pour cet après-midi d'expliquer à l'équipe ou à mon épouse que les déplacements sur les salons sont épuisants et qu'on travaille comme des fous. Pour oublier, je reprends un troisième Mojito.

16h
Quelques emplettes, une balade sur la jetée... J'étais obligé de me prendre un tee-shirt « Bubba-Gump ». Parce que la vie, c'est comme une boîte de chocolats. Y'a toujours quelqu'un pour prendre celui que tu voulais.

18h20
La conférence Sony débute. Peu de surprises pour la PS4, mais un prix 100 € moins cher que la Xbox One. Microsoft a perdu la partie avant même qu'elle ne commence.

19h43
Je sors de la douche et tombe... nez à nez avec la femme de chambre venue apporter deux bouteilles d'eau et deux petits chocolats. Heureusement, et par je-ne-sais quel miracle, je suis emmitouflé dans ma serviette et non pas complètement nu. Alors qu'elle semble complètement déstabilisée, je lance un «N'ayez pas peur, je ne suis pas DSK. »
Elle éclate de rire, s'excuse platement et quitte la chambre.

20h
Dîner dans un restaurant japonais sur les hauteurs de L.A. Sublime, tout simplement.

22h44
Je me mets à écrire l'édito. J'hésite à enlever mon pantalon pour être plus à l'aise.

22h45
Finalement, j'ai craqué. J'ai retiré mon pantalon.

22h46
J'aurais dû fermer les rideaux avant, ma chambre au rez-de-chaussée donnant sur un petit chemin piétonnier.

08h15
Il est 08h15 en France. Moi, je vais me coucher.