Publié le Dimanche 16 décembre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Le dernier édito avant la fin du monde

Il est l'heure de TOUT balancer

Ouf. Enfin peinard.
Ça y’est. Fini le boulot. Enfin le repos. Comme je le dis souvent à mes esclaves collaborateurs : « Allez, on se reposera quand on sera morts ».
Du coup, ça tombe bien, c’est pour bientôt.
Vendredi prochain, nous serons le 21 décembre. Le jour de la fin du monde. Dixit une bande de tarés qui se baladaient à poil avec des plumes dans le cul et un gros couteau à la main.
Pour le coup, présenté comme ça, on ne peut que s’interroger sur la santé mentale de ceux qui y croient vraiment, non ?

Mais bon. Ils étaient bien plus avancés que nous dans les arts divinatoires. Et du coup, ils ont raison. C’est comme ça et puis c’est tout. Ils avaient beau se déguiser en dindons et dépecer leurs ennemis vivants, ils avaient vu juste : C’est la fin du monde dans 5 jours. Cool. Faut s’y préparer.

Moi j’y crois. Dur comme fer. C’est pourquoi j’ai enfin décidé de dire tout ce que j’ai sur le cœur depuis si longtemps. A tous mes amis et mes proches. Être enfin sincère et leur avouer tout. Absolument tout. De toute manière, hein, on va tous mourir, alors comment pourraient-ils m’en vouloir ? A l’aube du décès de l’humanité, on pardonne. On embrasse, on dit que ce n’est pas grave. Et puis, c’est important d’être sincère avant de mourir. De partir l’esprit libre. Le cœur léger.

Pouvoir enfin dire aux gens ce que l’on pense vraiment d’eux. Ce qu’on leur a fait sans qu’ils le sachent vraiment. Tiens, Maman par exemple. Tu n’as pas oublié la disparition mystérieuse de Kiki, ton petit yorkshire que tu aimais tant. Tu te souviens même que je t’avais dit, pour mieux supporter la douleur de cette absence, d’appeler le joli rosier du jardin par le même nom. Rosier dont désormais, tu t’occupes si tendrement… Eh bien sache que Kiki est juste en-dessous. Ce clébard débile qui ne cessait jamais de m’aboyer dessus a eu un jour le malheur d’uriner sur mes pompes. Du coup, je l’ai châtié à coups de pelle. Il avait la tête toute plate, le Kiki. Il faisait moins le malin, avec un œil éjecté de son orbite et la mâchoire qui lui remontait dans l’oreille.
Faut dire, ma mère n’a jamais non plus été une lumière. Tout juste une veilleuse… Oh, elle est bien gentille, hein. Je l’aime beaucoup, certes. Mais bon… Les discussions avec elle… Même le film Forrest Gump, elle ne l’a pas compris.
Bon, mon père, lui, je n’ai pas grand-chose à lui dire, vu qu’il n'a pas émergé depuis au moins 5 ans de ses vapeurs d'alcool.Tout son temps libre, il le passe complètement bourré à écouter Verdi, juste parce que c’était le compositeur préféré de Mussolini. A qui il a toujours voué un certain culte ancré dans ses racines, et duquel il s'est beaucoup inspiré pour faire l'éducation de ses enfants. D'où sans doute mon aversion, aujourd'hui, pour les chemises, qu'elles soient noires, voire brunes. Mais de toute manière, il était tellement con que pour lui, les 4 saisons, c’était avant tout une pizza et que « Vivaldi devait drôlement aimer ça pour en faire une chanson ».
Passons à ma sœur. Ha ha ha. Ma soeur. Elle est bien brave, ma sœur. Elle fait ce qu’elle peut. On ne peut pas lui reprocher grand-chose, hein. Ca a toujours été une brave petite. Bon, elle a épousé un crétin fini qui, du coup, lui a fait deux mômes qui ont hérité de l’intelligence de leur père. Pour vous dire, l’aîné parle aux voitures parce que depuis qu’il a vu Cars, il pense qu’elles sont vivantes. Il leur demande donc invariablement si elles connaissent Flash McQueen parce qu’il aimerait une dédicace : que Flash Mc Queen signe d’une trace de pneu sur son lit. Moi je lui ai bien dit que s’il le voulait, je voulais bien lui faire une « trace de pneu » (comprenne qui pourra) dans son lit, mais il me répond que ce n’est pas pareil, que je ne suis pas une voiture et que j’ai des chaussures, pas des roues. Quant à la petite, elle mange en vrai les bananes en plastique de sa marchande parce que dans Petit Ours Brun, ils disent qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour. Du coup, ma soeur, c'est un peu Cosette au pays des mongoliens.
Allez, on continue de balancer ! De toute manière, hein, c'est la fin du monde alors on s'en fout ! Plus rien ne compte ! On peut tout dire ! Pour finir avec la famille, je terminerai donc par mon frère. Je n’ai jamais osé lui avouer que j’ai couché avec toutes ses ex-copines. Peut-être pour ça, d’ailleurs, qu’elles étaient toutes « ex ». Juste pour le fun, hein. Sans haine ni ressentiment, même si je n’ai jamais pu blairer ce gros débile. Toutes sans exception. Sauf sa femme actuelle. Elle est vraiment trop moche. Du coup, elle est restée. Et lui a fait deux gamins. Moches aussi, forcément. Non mais c’est vrai, quoi. Ils tiennent carrément de leur mère. Dans le métro, à plusieurs reprises, des passants leur ont jeté des pièces en lançant un « pov’gamin ». C’est dire. Y’en a même un qui leur a jeté des croquettes. Le jour où je les ai emmenés au zoo, dans le doute, je leur ai acheté deux billets chacun, un pour entrer, un pour sortir. On ne sait jamais.

En parlant de coucher avec les ex, d'ailleurs… Je voulais avouer à Vincent que s’il est seul, vu qu’il vient de se faire larguer comme une bouse par sa copine, ça a peut-être un peu à voir avec moi…
Vincent que vous ne voyez d’ailleurs plus beaucoup sur le site pour le moment, pour une raison bien précise qui n’a rien à avoir avec de pseudo études ou un nouveau boulot harassant comme on veut bien le faire croire. C’est ma faute. Cette histoire de viol de joggeuse il y a quelques semaines dans les Yvelines… je voulais simplement lui faire une blague et lui envoyer les flics en pleine nuit, en le dénonçant suite à un coup de fil anonyme… Je ne me doutais pas un seul instant qu’ils le trouveraient en compagnie d’un mineur. Et quand je parle de mineur, ça n'a rien à voir avec Germinal. Ou seulement dans l'exploration de trous. Mais bon. Notez que Vincent reviendra prochainement sur le site, dès que ses parents auront réuni la somme nécessaire au paiement de sa caution.
Pour les autres, je n’ai pas grand-chose à dire. Allez, si, quand même. C'est la fin du monde, je vous dis, on peut tout balancer ! Alexandre est un gros puceau boutonneux. Pierre Portal un petit puceau boutonneux. Et Laurent, s’il écrit moins aujourd’hui sur le site qu’à ses débuts, c’est uniquement parce que je l’ai convaincu qu’il ne pouvait plus rester prostré chez lui à cacher son homosexualité à ses parents et qu'il devait vivre au grand jour. Ne riez pas. C’est un vrai fléau. Encore aujourd’hui, et bien plus qu’on ne le croit, des parents sont prêts à renier leur enfant si ce dernier leur avouait qu’il est homosexuel… Bon, par contre, ce n’était peut-être pas à moi de les appeler pour leur dire, en me faisant passer pour son petit ami, et en leur racontant toutes nos frasques dans les moindres détails et les moindres positions…

Voilà. Le temps me manque pour développer plus avant tous mes sentiments. Juste dire à mes deux filles que je les adore. Que c’est dommage qu’elles aient hérité du caractère de merde de leur mère, mais que je les adore. Leur mère qui serait sympa d’arrêter de fouiller dans mes mails, mes discussions Facebook, faire mes poches et vérifier les cheveux sur mes habits.
Ce n’est pas la peine, elle ne trouvera rien. Jamais. Rien… Je suis bien trop prudent pour ça.

Ma foi, pour le reste, il y aurait de quoi écrire un bouquin en plusieurs volumes. Raconter cette fois où, complètement pété, j’ai uriné dans la boite aux lettres du voisin. Notez que j’ai été cool et lui ai dénoncé un coupable pour qu’il puisse s’en prendre à quelqu’un : le fils d’un voisin avec qui il avait des tensions. Du coup, hein, pour ne pas prendre parti pour l’un ou l’autre, j’ai un soir déféqué sur le paillasson de l’autre. 1 partout, balle au centre.
C’est ce qui est cool, quand on est adulte et qu’on passe pour « respectable » dans le voisinage (si, si, je vous assure, j’ai réussi ce tour de force) : on peut accuser les enfants des autres, tout le monde vous croit. Comme cette fois où j’ai accroché un fil plein de pétards à la queue du chat de la voisine. Bon, par contre, qu’il devienne complètement taré et se jette sous les roues d’un camion, ce n’était pas prévu. N’empêche que ça a dû lui faire tout drôle, à la voisine, de découvrir que son chat avait pu être glissé en même temps que le courrier dans la boîte aux lettres…

Allez, on finira tout à fait par cette image si singulière de la fois où j’ai versé plusieurs boîte de viagra dans l’abreuvoir des chevaux. Il fallait voir ensuite la tronche des parents qui emmenaient leurs enfants au poney-club. Un grand moment…

De toute manière, c’est la fin du monde. On peut tout se dire. Tout s’avouer. Ça ne durera qu’une semaine. Une semaine pour se faire pardonner et, ensuite, tous mourir.

N’empêche que… tout à coup j'y pense... si les mayas se sont plantés… je ne suis pas dans la merde, moi…