L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 5 février 2012 à 12:20:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Anonimal

imageMais que se passe-t-il ? Il est midi et rien sur GamAlive… pas une news… pas la moindre petite info… pas le moindre embryon d’édito… Le site reste désespérément vide.
Quelle catastrophe a bien pu frapper votre site préféré (si, si), cette référence francophone incontournable du jeu vidéo (si, si), ces formidables colonnes où l’on vient lire le génie d’artistes éclairés et dont la justesse n’a d’égal que leur style merveilleux (si, si) ?

Bref, pourquoi n’avez-vous, ce matin, pas eu votre dose de GamAlive ?

Et je vois dans vos yeux la peur s’installer et les questions, plus angoissantes les unes que les autres, surgir : Les Anonymous ont-ils verrouillé la mise en ligne de nouveaux textes en représailles de son avis parfois un peu trop tranché sur leurs agissements ? Ces histoires d’ossements de personnes âgées retrouvés dans les bois l’ont-elles rattrapées ? A-t-il été entendu dans le cadre de cette sordide affaire de petites filles vendues dans des réseaux mafieux russes de proxénétisme ? Ou bien est-il, les mains dans le dos, les pieds dans le béton, en train d’essayer de battre le record d’apnée sous-marine, juste parce que les colombiens n’ont que peu goûté son mélange coupé cocaïne-ajax poudre pourtant très indiqué pour les nez bouchés par le rhume ?

Et si, en fait, tout cela n’était qu’une façade ? Et si en fait, j’étais parti aider les enfants du tiers-monde, offrir un toit aux SDF, filer un coup de main pour trouver le vaccin contre les panaris, construire un puits dans le Sahel, faire accoucher un pygmée dans la jungle, prodiguer la parole de Notre Seigneur aux infidèles, ou je ne sais encore quelle noble mission humanitaire ou spirituelle ?

imageHein ? Ouais, pourquoi pas ?
Parce que toute cette violence, cette attitude dégénérée n’est pas vraie. C’est un simple rôle, un simple personnage. Dans la réalité, je suis quelqu’un d’attentionné, de gentil, de tendre, à l’écoute des autres. Je mange bio. Et aucune viande. Je fais de jolis cacas tous verts, parfaitement moulés et agrémentés parfois de quelques graines non digérées qui sont autant d’œuvres d’art à venir enrichir mes toilettes sèches et, par la suite, servent d’engrais pour mes salades. Je produis mon énergie via des panneaux solaires installés dans mon salon et une éolienne dans ma salle de bains. Chaque matin, je vais traire mes brebis pour avoir du lait frais et faire de bons fromages. Leur tonte me permet de confectionner des pulls, des écharpes, des tee-shirts, des slips. Et j’ai troqué ma voiture contre un Shetland.

Je suis quelqu’un de responsa…. Hein ? Pas crédible ? Vous êtes sûrs ? Zut.
Je me demande où j’en ai trop fait…
Le caca tout vert, peut-être, non ? Ah, déjà, dès le mot « attentionné » vous aviez décroché ? Bon… c’est mort alors.

imageOk, j’avoue. En ce moment, je rêve de forêts dévastées pour en faire des parkings. Je rêve d’ours blancs à la dérive sur des morceaux de banquise fondus. Je rêve de chaussons en fourrure de bébés phoques. D’ailleurs, je ne sais pas si vous avez déjà vu comment on tue le bébé phoque, mais c’est amusant : ils sont tous petits et ne se méfient pas de l’homme, alors on peut arriver sans se presser, avec dans une main une grosse massue et dans l’autre, un crochet de style boucher, puis on fracasse le crâne du bébé phoque avant de le harponner pour le hisser sur une remorque. Accessoirement, pour le fun, on peut parfois harponner le bébé phoque avant. Ça ne le tue pas, donc il gigote vigoureusement de douleur. C’est plus sport, alors, de réussir à lui péter le crâne avec son bâton. Mais bon, ça, c’est réservé aux plus doués d’entre nous.
Bref, l’écologie, c’est bien gentil, mais j’aimerais bien le voir une bonne fois pour toutes, leur réchauffement climatique. J’aimerais bien pouvoir déambuler en slip sous 30°C en plein mois de février et me lamenter qu’il n’y a plus de saison ma bonne dame, oh lala.
Parce que depuis quelques années, on se tape des étés pourris et des hivers avec de bonnes vagues de froid.
Alors bon, ça a du bon. Ça nous épure nos SDF et seuls les plus vigoureux d’entre eux restent. Ça nous décime aussi quelques vieux (vous noterez qu’en fils aimant et attentionné, j’ai bien appelé mes parents pour savoir s’ils ne souffraient pas trop du froid. A leur âge où les années font plus penser à une datation au carbone 14 qu’à un vrai chiffre, c’est important. Et puis bon, y’a quand même un héritage à la clef. Coucou maman et papa, au passage, vu que oui, ils lisent les éditos).
Si on alternait, d’ailleurs, une bonne canicule estivale et une bonne vague de froid hivernal, ça pourrait aller. On règlerait aussi, du coup, le problème des retraites.
Mais là… la piscine pour mes gamines ne sert que trois ou quatre jours par an. D’ailleurs, vu qu’on nous colle chaque fois des « restrictions d’eau », je la vide tous les soirs et la remplit tous les matins. Accessoirement, je prends des photos et j’envoie ça aux enfants d’Afrique avec un petit mot du genre « alors petit, t’as encore soif ? ».

Alors on va nous ressortir le « oui mais il faut voir sur le long terme, on ne peut pas juger sur un seul hiver ou un seul été. Il y a un vrai réchauffement climatique, on ne peut le nier… ». Hé ben si. Je le nie. On nous ressort ça chaque année. Du coup, au bon de cinq ans d’étés pourris, y’a de quoi se poser des questions, non ?

imageBref, en ce moment, il pèle. Grave. Sévère. On a même de la neige, ce matin. Il fait tellement froid que je serais limite prêt à piquer un collant à ma femme pour le mettre en dessous de mon Jean, préférant abandonner toute trace de masculinité pour un peu de confort. Bon. Je ne l’ai pas fait parce que les talons hauts ne me vont pas. Mais j’y ai pensé, hein !
C’est d’ailleurs dans des moments pareils et avec un temps comme celui-là que l’on se rend compte à quel point il est illusoire et aberrant de vouloir devenir éco-responsable. Pour le coup, je me vois mal abandonner le nucléaire pour recommencer à me chauffer au charbon ou à la bougie. Enfin, quand je dis « recommencer », c’est une façon de parler, hein. Je n’ai jamais connu cette époque. Je sais que j’ai l’air vieux mais il ne faut pas déconner non plus.
Mais du coup, je n’ai pas vraiment envie de tenter l’expérience. Le nucléaire me va très bien. En plus, je ne vois pas ce qu’on peut lui reprocher. C’est une énergie très propre. On enterre les fûts radioactifs et ça ne gêne que les vers de terre. Il faut juste s’habituer à croiser des vers de 3m50 de longs et 800kg, c’est tout. Notez que pour le coup, y’a ptêt un débouché… Le steak de ver de terre qui remplacerait le bœuf au McDo. Et hop, finies les crises du « un bœuf, ça pollue vachement, c’est responsable de l’effet de Serre » et autres déclarations anti-meuh.
Non, le nucléaire, c’est le vrai avenir. Alors que le charbon, c’est sale. On s’en met plein les mains. Quant au bois, justement, vu le temps, je n’ai pas vraiment envie d’aller dehors couper du bois. Et je vous dis ça, j’ai tout de même mon diplôme de maniement de la hache. Donc ayez confiance en un professionnel.

Bon. Sur ce, on ne va pas s’étendre plus longuement.
Et puis ça ne vous a pas plus avancé sur le pourquoi du comment du vide sur GamAlive aujourd’hui.
La réponse, en fait, est simple. J’ai une vie. J’ai des amis. J’ai des soirées. J’ai des grasses matinées. Hier soir, nous étions chez des amis. De très bons amis avec que nous aimons beaucoup. Des châtelains, s’il vous plait. Parfaitement. Ils vivent dans un vrai, un beau, un vieux château et ce, depuis plusieurs générations. Mais bon. Si elle a hérité des lieux, forcément, elle a également hérité des tares dues à son rang (vous connaissez les problèmes de consanguinité chez les nobles). Quant à lui, il noie sa richesse dans l’alcool, sa seule passion depuis qu’il a abattu, un jour qu’il était ivre mort, son dernier chien lors d’une chasse à cours (sans compter les trois purs sangs touchés). Son livre de chevet est un livre à cocktails et il ne se sépare jamais de son shaker (vous connaissez aussi les problèmes d’alcoolisme chez les nobles).
Mais bon. On les adore quand même. Ils sont bien braves et d’excellente compagnie. (Et oui, ils lisent l’édito eux aussi).
Bref, soirée, coucher tard, grasse matinée, pas de news. Tout ça pour en arriver là.

image



 

 
image

 

 

 

 

Home

 

 

Commentaires

Ecrit par b2s gruud le 06/02/2012 à 08:26

 

21

avatar

Inscrit le 27/04/2009

Voir le profil

Ecrit par ftorama

C'est bien lui smiley 47




smiley 22smiley 22



Sinon, réchauffement ou pas, ça caille, c'est tout ce que je retiens.

D'un autre côté, on est déjà en février, on aurait pu avoir ce temps bien plus tôt.

2481 Commentaires de news

Ecrit par Patch le 06/02/2012 à 15:36

 

22

avatar

Inscrit le 01/09/2009

Voir le profil

Ecrit par gizmo

L'Elysée ? Nico, c'est toi ?
j'avoue ne pas y avoir pensé... smiley 7

je m'appelle bien Nico, mais mon appartement est un léger poil plus petit que l'Elysée, je dépasse le mètre 80 sans avoir besoin de talonnettes et surtout je ne vis pas sur Paris (ville dans laquelle j'aimerais ne jamais habiter, pour différentes raisons) smiley 7

1227 Commentaires de news

Ecrit par Patch le 06/02/2012 à 15:38

 

23

avatar

Inscrit le 01/09/2009

Voir le profil

Ecrit par ftorama

C'est bien lui smiley 47
OMG j'avais complètement oublié ce truc smiley 22

1227 Commentaires de news


Ajouter un commentaire

Vous devez être inscrit sur le site pour poster un commentaire

Derniers Commentaires

11989-edito-dimanche-alcool-grasse-matinee-violence