Publié le Mardi 8 novembre 2011 à 12:00:00 par Tristan Bories

 

Soirée de lancement de Call of Duty Modern Warfare 3 : Résumé, photos

Veni. Vidi. Vomi.

Bref.
8h32. Je reçois un mail de Cedric. C'est une invitation pour le lancement presse de Call of Duty. Aussitôt j'envoie un sms groupé à tous mes contacts présents dans le répertoire intitulé geek friends. "QUI C'EST QUI VA A LA SOIREE PRESSE DE CALL OF CE SOIR???????". Avec sept point d'interrogation. Je reçois approximativement cinq messages d'insultes, deux tentatives de corruption et quatre lettres d'amour. Dont une de Vincent alors que lui aussi est invité. Allez comprendre. Je souris mais ne réponds pas. Trop long.
9h45. J'appelle Vincent pour savoir où on se retrouve et à quelle heure. Silence. Il se racle la gorge. "Mais Cedric ne t'as pas dit?". Silence. "Cedric ne m'a pas dit quoi? ". Silence de mort. "Et bien, comment dire? Il n'a pu avoir que deux accréditations alors on y va que tous les deux". Je l'écoute. Il m'écoute. Je l'insulte. Il raccroche.
12h16. Je suis sur la terrasse d'un café parisien avec l'intégralité de mon répertoire geek friends. C'est la honte. Un peu comme si je m'étais retrouvé nu au milieu de la cour de récréation du collège. Angelo tente de me remonter le moral avec des phrases gentilles. "Mais tu savais que tous les deux c'était du sérieux. Il a été obligé de faire un choix et forcemment avec Vincent il est quand même plus intime." Je le regarde. Il me regarde. Je baisse les yeux. Il sourit. Je verse une larme.
14h22. Cedric m'appelle. Il me dit qu'au final il a réussit à me négocier une place. Je jouis. Il m'explique aussi qu'il risque d'être en retard parce que c'est l'anniversaire de sa fille ce soir. Silence. Je lui demande s'il vient quand même. Il me répond qu'il a prévu trois pilules d'anesthésiant pour cheval planquée dans le gâteau et que sa venue n'est donc qu'une question de minutes. Je lui demande si par hasard il ne peut pas amener une pilule supplémentaire à la soirée. Il raccroche.

19h02. J'arrive sur le parvis du palais de Chaillot où se déroule la soirée. Il y a plus de journalistes que de puces sur mon chien en plein mois d'août. Il fait froid et la pluie menace de tomber à tout moment. J'appelle Vincent pour savoir où il est. Il me répond qu'il s'est calé sous un pont pour lire au calme. Il me raconte qu'on lui a même donné deux croissants, un pain au chocolat et une tente Quechua. Il soupire. Apparement il a trouvé des gens avec qui partager sa passion pour la littérature. Il me chuchote qu'ils sont néanmoins obsédés par Cervantes mais que selon lui, ils se battent contre des moulins à vent. Je l'invite à me rejoindre sans tarder parce que la queue grandit à vue d'oeil.
20h02. Nous sommes toujours dehors. La file commence à avancer doucement. Au niveau de l'accueil, l'hôtesse affirme ne pas trouver nos noms sur la liste. Cedric, lui, y est bien.
20h24. Vincent appelle Cedric pour savoir pourquoi nous ne sommes pas sur la liste. Il se marre. Vincent me regarde d'un air complice puis se tourne une nouvelle fois vers l'hôtesse. "Nous sommes inscrits sous les noms de Mouammar Kadhafi et Bachar El Assad. "

20h31. Nous y sommes. Il y a des écrans partout, les explosions retentissent de tous les côtés tandis que la tour Eiffel se profile derière une somptueuse baie vitrée. C'est le pied, le bonheur que dis-je, un moment Nutella !
21h13. Cedric arrive. Il est bloqué devant par deux vigiles adeptes du free fight : Trop de monde. Il faut attendre au moins une heure que les lieux se vident un peu. Je regarde Vincent. Il me regarde. On boit une gorgée de bière avant de se retourner en direction de Cedric et de lui sourire. 
21h52. Je vais voir si Cedric va bien. J'ai tellement mangé que le bouton de mon jean menace de céder à tout instant. Je tends ma bière en sa direction comme pour trinquer avec lui et lui demande s'il n'a pas trop froid. Je pense qu'à cet instant il a perdu toute lucidité. Je lis même comme une envie de meurtre dans le fond de ses pupilles.
22h16. Cedric parvient enfin à entrer. La bave aux lèvres, il se précipite au bar pour goûter cette bière qui de loin avait l'air si bonne. Et elle l'est. Personne n'ose lui dire que se mettre sous la pompe à pression est interdit et qu'il faut prendre un verre. Entre deux gorgées, Kevin de jeuxvideo.fr vient l'interviewer pour son direct. 
Je me dirige vers le stand qui propose de se faire personaliser un T-shirt Call of Duty. J'y fait la rencontre de Thierry. Dans le processus de création, disons que c'est lui qui imprime les T-shirt. Je lui fait croire que ses petites fesses bombées m'excitent pour passer devant les deux cents personnes qui font gentillement la queue. Il apprécie, mais m'indique que c'est Marie-Pierre, une charmante quadragénaire, qui décide des noms qui seront impimés en premier. Je m'avance. Je lui demande si elle se rappelle de moi, son amour de jeunesse. Elle me répond qu'elle a deux fois mon âge. J'acquiesce. Je lui dis que raison de plus, si j'informe la police de l'âge que j'avais à l'époque elle pourrait avoir des problèmes. Elle me sourit, gênée.
22h30. Je repart avec mon T-shirt que Marie Pierre m'a spécialement dédicacé "Captain LaPoutre". En souvenir du bon vieux temps me dit-elle.
22h45. Vincent et moi nous faisons tatouer Call of Duty sur le bras .La tatoueuse refuse obstinément de tatouer Cedric sur les fesses qui, du coup, préfère s'abstenir
23h13. J'ai tellement bu que je me retrouve dans le métro sans même avoir dit au revoir à Vincent et Cedric. Je titube, le ventre plein et l'haleine nauséabonde. Cedric m'appelle. Je décroche. "Tu as oublié ton sac et ton exemplaire du jeu. Et puis le videur veut te voir pour une histoire de vomi sur ses pompes vernies toutes neuves."

Bref. Je suis allé à la soirée presse de Call of Duty. Et c'était bien.

(Accessoirement, il y avait aussi un concert classique des musiques de Call of Duty, très sympa, des écrans partout pour jouer au jeu, des animations, notre ami Alex Goude sur la scène en train de draguer David Hallyday, quelques célébrités qui n'étaient venues que pour récupérer le jeu et une xbox gratos, du genre Omar Sy, Eric Judor, Jean-Paul Rouve, Ladji Doucoure, et j'en passe. Il y avait de la bière, certes, mais aussi du champagne et quelques charcuteries à grignoter. Le tout finissant avec un set de Yuksek. Mais il aurait fallu rester sobre jusqu'à la fin pour y assister...)

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