Fable II (Xbox 360)

 

Publié le Lundi 20 octobre 2008 à 14:57:50 par Cedric Gasperini

 

Un jeu Fable-uleux ?

Vous êtes Petit Moineau. Oui, je sais, c'est ridicule comme surnom. Mais au moins, ça va aussi bien à une fille qu'à un mec. Car vous allez pouvoir incarner l'un ou l'autre. Et dès votre choix effectué, vous débutez l'histoire. Vous n'êtes qu'un gamin des rues, crevant la dalle alors que l'hiver fait rage dans la cité de Bowstone.

Deux ans déjà se sont écoulés depuis que Lucien, maître de la cité, a perdu sa femme et son enfant. Depuis, il n'est plus que l'ombre de lui-même et la ville s'en ressent' Alors que vous déambulez avec votre s'ur bienaimée, à la recherche d'argent et de nourriture, comme à votre habitude, vous tombez sur un marchand ambulant. Dans son stock, une boite à musique attire votre 'il. Une mystique encapuchonnée vous pousse à récupérer les cinq pièces d'or nécessaire à son achat. Vous allez donc remplir quelques petites missions sans grande importance ni grand danger : dératiser un entrepôt, récupérer des mandats d'arrêt égarés, et j'en passe' De quoi apprendre les mécaniques du jeu, basées principalement sur le bien et le mal. Ainsi, vous pouvez détruire les marchandises de l'entrepôt au lieu de tuer les rats, ou encore livrer les mandats à la pègre au lieu de les rapporter aux forces de l'ordre' Nous reviendrons sur cette gestion plus loin dans le test.
Finalement, vous récupérez cette boite à musique. Elle a le don de vous accorder et réaliser un souhait. Bien entendu, vous l'activez. Et comme rien ne se passe, vous allez vous endormir dans votre taudis, un bout de ruelle, sur la froidure des pavés. En pleine nuit, pourtant, les sbires de Lucien vous réveillent, vous et votre s'ur : vous êtes attendus par Sa Seigneurie au château.

Là-bas, tout n'ira pas comme vous l'espériez. Lucien découvre que l'un de vous deux est un héro. Et contre toute attente, il vous tire dessus. Votre soeur meurt sur le coup. Vous, le coup de feu vous projette à travers une vitre et vous tombez quelques dizaines de mètres plus bas. Mais le héro, bien entendu, c'est vous. Et une chute de quelques dizaines de mètres ne fait pas peur à un héro. Des années ont passées. Vous avez été recueilli, soigné et élevé par une troupe gitane. Mais aujourd'hui, l'heure a sonné. Celle de la vengeance. Sous les conseils avisés de la mystique encapuchonnée du début, vous allez parcourir le monde. Vous allez remplir des missions, réussir des quêtes' et tenter de faire barrage à Lucien. Ce dernier, fou de douleur à la perte de sa famille, est devenu fou et tente de détruire le monde. Ou quelque chose comme ça. A vous de lui faire voir que la race des héros n'a pas disparue.

A côté de la quête principale, des dizaines et des dizaines de quêtes annexes sont disponibles. Mais Fable II n'est pas un simple jeu d'action/aventure. C'est une sorte de Les Sims dans un monde médiéval-fantastique. Certes, vous apprendrez quelques sorts de magie offensive. Certes, vous achèterez ou récupérerez des armes, épées, haches, arbalètes, fusils, pour tuer des monstres et des bandits. Certes, vous découvrirez des trésors. Certes, vous pourrez augmenter votre force, votre constitution, votre vitalité' Mais le jeu offre bien plus. Vous pouvez acheter des commerces ou des maisons qui vous rapporteront de l'or. Vous pourrez travailler pour en gagner plus (barman, forgeron, coupeur de bois, mercenaire'), vous pourrez acheter des meubles pour embellir les maisons que vous achetez et que, ainsi, vous pourrez louer plus cher. Vous pourrez en acheter une pour vous aussi, et trouver quelqu'un à épouser. Fonder une famille, faire des enfants, voire coucher avec le premier venu et choper une maladie (on peut heureusement utiliser des préservatifs dans le jeu).
Vous pourrez même avoir une famille dans chaque ville et village. Vous pourrez choisir vos tenues, les teinter' C'est assez simple, à la base, mais terriblement accrocheur, au final.

Tout le jeu vous proposera deux alternatives : faire le bien, séduire la population, ou faire le mal et la terroriser. Sortir une arme en pleine ville, par exemple, c'est mal. Faire des compliments, c'est bien. Tout en sachant qu'il y a certaines subtilités : tuer un bandit qui terrorise la population, c'est bien. Le livrer, c'est en fait mal puisqu'il subira alors une atroce vengeance' Tout est donc affaire de bon sens et de réflexion. Être aimé ou être craint vous ouvrira certaines portes. Parfois les mêmes. Parfois différentes. Et vous changera à jamais. Un changement qui se manifestera également de manière physique. Sachez toutefois que faire le mal est bien plus difficile à gérer que de faire le bien.
Vous pourrez très bien être adoré dans un endroit, craint dans un autre' Il y a une multitude de possibilités pour être connu (se faire faire des statues à son effigie, par exemple), aimé (faire des cadeaux, draguer') ou craint (frapper, pousser des hurlements'). Tout au long de l'aventure, vous serez suivi par un chien. Votre fidèle compagnon qui vous aidera notamment à découvrir des objets enfouis ou des trésors. Mais qui pourra également apprendre des tours, ou bien encore combattre à vos côtés.

Soyons réalistes : Fable II est très loin d'être le jeu parfait. Si le monde est cohérent et séduisant, si ses ambiances sont agréables et bien foutues, le graphisme n'est pas une grosse tuerie, loin de là. Quelques bugs subsistent, d'ailleurs. D'IA, comme ces villageois qui parfois vont dans les pattes d'énormes monstres et se font hacher menu sans s'en rendre compte. Graphiques, avec quelques textures merdouillantes ou des bugs de collision. On peut aussi parler des combats, pas spécialement passionnants car vraiment très basiques. Ou des routines qui font répéter inlassablement les mêmes phrases à certains personnages ou dans des situations similaires. On aurait aimé plus de voix différentes. On aurait aimé plus de personnages différents (ils sont basés sur le même modèle et on en confond parfois certains). On aurait aimé des téléchargements moins nombreux. Peut-être même un monde ouvert. Bref, Fable II fourmille de petits détails dérangeants qui ne cessent de souligner son imperfection.

De quoi mériter, à la fin, un trois étoiles et demi, voire quatre étoiles si l'on est dans un bon jour. Sauf que' Pour tout avouer, même après avoir passé des heures à jouer à Fable premier du nom et l'avoir véritablement aimé, j'étais très dubitatif sur une suite. Les temps ont changé, les machines aussi, les envies et les exigences des joueurs également. Si je gardais un 'il intéressé sur ce Fable II, je ne le mettais toutefois pas dans ma liste de jeux « indispensables » pour cette fin d'année. Et les premières minutes de jeu m'ont donné raison' jusqu'à ce que je me rende compte... jusqu'à ce que l'aventure prenne de l'ampleur, que je m'attache à mon personne et, qu'en fait, je sois une nouvelle fois sous le charme. Fable II est un jeu qui vous enivre subtilement. C'est frais, simple, tout con, fun, passionnant, original' On se laisse une nouvelle fois entraîner dans la danse. Doté d'une durée de vie phénoménale (même une fois la quête principale terminée, on peut continuer à y jouer), d'un système multijoueur parfait (on peut inclure n'importe quel ami à tout moment du jeu pour du coop), Fable II est réellement un excellent jeu. Notez qu'il se destine tout autant aux joueurs occasionnels (même s'il faut quand même aimer et avoir une certaine pratique du jeu vidéo, pas la peine d'être un hardcore gamer pour apprécier).

 

 
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Fable II (Xbox 360)

Plateformes : Xbox 360

Editeur : Microsoft Games

Développeur : Lionhead

PEGI : 16+

Prix : 65€

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