Publié le Jeudi 24 octobre 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Overwatch : Legendary Edition (Nintendo Switch)

Un portage de qualité

Les portages sur Nintendo Switch de jeux sortis ces 5 dernières années se suivent et… ont tendance, il faut bien l’avouer, à se ressembler. Les limitations techniques de la console font souffrir les meilleurs développeurs et déciment peu à peu les espoirs d’un portage parfait qu’entretiennent vainement les joueurs…

Blizzard vient donc de sortir Overwatch sur Nintendo Switch. On ne refait pas le test du jeu. Sorti en 2016, ce FPS multijoueur a depuis longtemps fait ses preuves. Enrichi au fil du temps par de nouveaux personnages, de nouvelles cartes et de nouveaux modes de jeu, il est aujourd’hui une référence incontournable du genre.

Sur la console Nintendo, forcément, la première chose que l’on regarde, c’est le portage graphique. Forcément, Blizzard a dû faire des concessions. Moins de détails, moins de finesse dans les textures, une résolution graphique moins importante… pourtant, ça passe. En mode portable, c’est tout à fait honnête et sur le dock de la Switch, donc pour une diffusion TV, c’est tout ce qu’il y a de plus acceptable. On n’est certes pas au niveau d’une PS4 ou d’une Xbox One, et encore moins au niveau de la qualité graphique et de la résolution d’un PC, mais ça le fait quand même. Au niveau de la fluidité, les développeurs ont également assuré. On tape du 30 images par seconde quelle que soit l’action qui se déroule à l’écran. Même durant les gunfights les plus musclés, nous n’avons vu aucune baisse de framerate.
Encore une fois, quand même, on pourra signaler un manque de lisibilité en mode portable, taille de l’écran oblige, aux moments les plus chauds…


En ce qui concerne la jouabilité, il faut bien avouer que la console n’est pas taillée pour un jeu proposant une telle nervosité. Les sticks des Joy-Cons sont trop lâches pour être tout à fait précis et efficace. Il faudra peut-être envisager l’achat d’une autre manette compatible, qui propose des sticks un brin plus résistants, un brin plus précis. La manette Switch Pro s’en sort mieux, par exemple… mais vu son prix… comment dire…
Un mode Motion Control a bien été implémenté. Mais il n’offre pas un confort de jeu aussi agréable que prévu. En mode portable, il faut bouger la console. C’est très réactif, assez intuitif au final, mais force est de constater que bouger sa console comme on secoue un bébé qui pleure, ça lasse assez rapidement. A utiliser avec parcimonie, pour une partie ou deux maximum, mais on évitera de trop enchaîner…
En mode sticks détachés, les déplacements prennent compte du mouvement de vos poignets. Très bonne sur le papier, cette utilisation, trop sensible, pas assez précise et qui repère des mouvements fantômes, s’avère en réalité une vraie plaie et un total handicap face aux autres joueurs. A proscrire, donc.

Notez que le jeu, à télécharger obligatoirement (pas de cartouche même dans les boîtiers, c’est une honte), pèse quelques 11 Go. Et qu’il n’y a aucun lien avec les autres plateformes. Impossible de récupérer ses objets, sa progression, ses tenues, ses poses et j’en passe, que vous aviez déjà gagné sur une autre plateforme. Il faut tout redémarrer depuis zéro.

Au final, donc, Overwatch est un bon jeu. Avec un bon portage. Un travail technique de qualité a été réalisé par Blizzard. Mais les sticks de la console et l’inutilité du Motion Control obligent, pour profiter pleinement de l’expérience, l’achat d’une manette détachée. Ajoutez l’absence de lien avec les autres versions, ne serait-ce que pour récupérer sa progression, ou même ce fameux problème d’absence de cartouche dans la boîte, et Overwatch sur Nintendo Switch, tout aussi réussi soit-il, se promène quand même avec de sacrés boulets à la cheville.