Dragon Age : Origins  (PC/Xbox 360/PS3)

 

Publié le Jeudi 12 novembre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Dragon Age (PC/Xbox 360/PS3)

Le jeu de l'année

imageDans Dragon Age, l’Enclin a déjà par quatre fois ravagé le monde. Et toujours, les forces humaines, naines et elfiques se sont réunies pour repousser le mal.
L’Enclin, ce sont les légions infernales menées par un démon. Et le démon apparaît toujours sous la forme d’un dragon. Un gros, un méchant, un dangereux dragon.
Aujourd’hui, l’Enclin est de retour. Et il compte bien, cette fois, arriver à ses fins et assouvir tous les peuples.
Tout commence d’ailleurs bien pour l’Enclin : le Roi, seule figure de proue capable de réunir les armées de chaque peuple, est trahi par l’un des siens et périt dans une bataille. Résultat, vous voilà seul face aux armées démoniaques. Et c’est à vous que va échouer le devoir de réunir les nains, les elfes, et les humains, de leur faire respecter d’anciens pactes d’union, pour faire face au Dragon.

Et le jeu commence de manière différente selon le choix de votre héros. Vous pouvez décider d’incarner un nain, un elfe ou un humain. Et pour chaque, deux origines sont également disponibles. Par exemple, vous pouvez choisir d’incarner un elfe libre, vivant dans la forêt, ou un elfe dont la lignée a été asservie par les humains, et qui vit dans les villes. Et à chaque fois, le début de l’histoire sera différent. Par exemple, l’elfe libre se retrouve à patrouiller avec un ami, dans la forêt. Ils croisent trois humains qui leur avouent avoir découvert une étrange caverne. Lorsque vous décidez d’y faire un tour, vous vous rendez compte qu’il s’agit d’une caverne habitée par le mal. Votre ami y périt, et vous, ne devez votre survie qu’à l’intervention d’un Garde des Ombres.
Les Gardes des Ombres sont une sorte de secte de guerriers qui, par leurs rites, ont une certaine sensibilité face à l’Enclin : ils savent quand le danger rôde et s’il se trouve à proximité. Et ce sont également le premier rempart, les défenseurs de l’Humanité (et la Nainité et l’Elfité) face aux légions infernales.

Bien entendu, vous allez intégrer cet ordre. Et devenir le dernier espoir du monde face à l’invasion.

screenMais Dragon Age, c’est plus qu’un simple jeu d’Heroïc-Fantasy. C’est un véritable labyrinthe scénaristique aux multiples chemins, aux multiples embranchements, aux multiples sorties. C’est totalement énorme. Laissez-moi vous expliquer…
Selon la race et l’origine de votre personnage, le scénario débutera de manière différente. Certes. Mais dans le jeu lui-même, vous serez amené à faire des choix qui modifieront totalement le cours de la partie et votre manière de la jouer. Les personnages, déjà. Vous rencontrez, par exemple, un autre Garde des Ombres : Alistair. Si vous n’y voyez pas d’objection, vous allez faire une mission avec lui. Une mission simple que pourtant vous pourriez faire seul. Et c’est cette mission qui, finalement, est votre salut à vous deux. Reste à savoir… Si on proteste et décide d’aller la faire seul, est-ce qu’Alistair meurt ? Et des choix tels que celui-là, vous en rencontrerez tout le temps. La brute épaisse enfermée dans une cage dehors, allez-vous la sauver pour qu’elle rejoigne votre groupe ? Allez-vous adopter le chien ? Allez-vous récupérer la vieille mage pour sauver la tour ? Epargnerez-vous votre assassin pour qu’il rejoigne vos rangs ? Ces choix cruciaux détermineront également votre capacité à faire face à l’ennemi, toujours plus fort, toujours plus puissant.

screenEt les missions qui s’enchaînent vous placent face à des choix identiques. Et jamais simples à prendre. Car Dragon Age joue sur les ambigüités de la vie. Rien n’est jamais tout noir, ou jamais tout blanc. Vous naviguez dans un gris permanent. Les elfes sont attaqués par les loups-garous ? Ok, on va latter les loups-garous. Mais une fois sur place, vous apprenez que c’est un elfe qui a créé ces loups-garous et que, devenus intelligents, ces derniers tentent simplement de survivre. Allez-vous finalement aider les loups-garous ? Ou continuer à aider les elfes ? Ou choisir une solution pacifique ? Quant au vieux fou de la forêt qui peut, seul, vous aider à traverser la barrière magique, allez-vous l’aider à tuer le méchant arbre qui lui veut du mal ? Ou finalement mettre votre quête en péril en aidant l’arbre puisque le vieux fou lui a volé son gland ? Allez-vous tuer l’enfant possédé par un démon ? Tuer sa mère pour accomplir le rituel qui délivrera l’enfant ? Chercher une autre solution ?

A chaque fois, vous serez donc confrontés à des choix difficiles. Et vos coéquipiers ne se priveront pas d’y mettre leur grain de sel, vous expliquant ci qu’aider la veuve et l’orphelin, ça les gonfle, ou encore que sauver telle personne, c’est bien… tout en sachant que chacun d’entre eux a sa propre sensibilité et que, bien entendu, elle diffère et ils n’ont jamais le même avis.

screenEt tous ces choix font que Dragon Age est un jeu tout simplement énorme. A tous les points de vue. D’un point de vue matériel, déjà. Chaque rencontre, chaque discussion propose des dizaines de choix et sujets. Dans Dragon Age, on discute donc beaucoup. Quand les auteurs vous expliquent que tout cela représente l’équivalent de 80 romans, on veut bien les croire. Sans compter que chaque voix est doublée. Enorme d’un point de vue durée de vie. Parce que vous aurez des dizaines de missions, des dizaines d’heures de jeu. Des donjons, des forteresses, des villages à sauver… Mais énorme aussi en immersion. Vous vous sentez bel et bien libre de vos choix, de votre attitude.

Alors forcément, Dragon Age n’est pas seulement un jeu de palabre. C’est aussi une sorte de « Diablo-like ». De hack’n slash. Vous dirigez un groupe de quatre personnes. Et vous tuez pleeeeein de méchants. Si vous pouvez vous la jouer à ne diriger réellement qu’un personnage et vous lancer à l’assaut et on frappe et on choisit parfois un sort ou un mouvement de combat particulier, voire l’absorption de potions de soin pour éviter de mourir, vous aurez surtout la possibilité de vous occuper totalement de votre groupe en entier. Chaque personnage a ses sorts, ses capacités spéciales dues non seulement à son rang, mais aussi selon les avancées que vous choisirez de leur attribuer à chaque nouveau niveau. Chaque personnage gagne de l’expérience et peut, ainsi, augmenter ses caractéristiques (force, constitution, dextérité, ruse, magie… etc), mais aussi ses compétences. Et il en gagnera forcément de nouvelles à chaque fois. Chacun en a près d’une cinquantaine à découvrir, et peut même en obtenir de nouvelles selon les choix que vous ferez durant le scénario. Les mages gagnent donc des sorts, les autres des mouvements de combats.

screenAjoutez à cela le fait que vous trouverez des objets, des armes et des armures pour équiper votre troupe. Vous pourrez les revendre, en acheter d’autres…

Le jeu est énorme, on vous dit. Il contient une somme de chose totalement affolante. On peut même définir chaque comportement de chaque personnage, ses tactiques, sa manière de réagir dans telle ou telle situation…

Les combats se font en temps réel, mais à tout moment, on peut faire pause et définir les actions à suivre de chacun. Super utile quand on se fait déborder ou face à des ennemis en trop grand nombre ou trop forts. Il faudra donc faire attention à bien choisir les trois autres membres de votre troupe, pour que l’ensemble soit homogène et efficace. Deux guerriers au corps à corps, un archer et un mage en soutien sont généralement une bonne solution… mais pas toujours. Et parfois, trois guerriers et un mage sont nécessaires.

screenAlors certes, Dragon Age n’est pas parfait. S’il est assez beau, les cinématiques ne sont pas transcendantes et, surtout, les personnages sont assez inexpressifs. Certains doublages sont un peu légers aussi… mais bon, d’un autre côté, vue la quantité desdits doublages, on ne leur en voudra pas non plus. Quant à la caméra, elle est assez galère. On passe son temps à la bouger pour mieux voir, pour bien voir tout court, et elle aurait largement gagné en rendant certains murs « transparents » plutôt que de bloquer la vision de l’action. C’est sans doute le gros point noir du jeu.

Reste que Dragon Age est tellement énorme, tellement immersif, tellement complet, tellement fabuleux… il offre un scénario passionnant et que, surtout, on a vraiment l’impression d’écrire. Il vous plonge dans une aventure hors du commun et vous confronte à des choix vraiment bien pensés, bien amenés. Plus grand, plus géant, plus accrocheur que tout ce qui a jamais pu se faire dans le même genre, Dragon Age est sans nul doute LE jeu qu’il faut absolument avoir en cette fin d’année. Une vraie tuerie qui va vous happer et vous faire perdre le boire, le manger et le dormir. Il est tellement géant que ses défauts ne sont même pas rédhibitoires. Une vraie tuerie.

 

 
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Dragon Age : Origins (PC/Xbox 360/PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Electronic Arts

Développeur : Bioware

PEGI : 18+

Prix : 50 € (PC) - 60€ (consoles)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 10/10

 

 

Images du jeu Dragon Age : Origins (PC/Xbox 360/PS3) :

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