Wonder Woman, la critique du film

 

Publié le Mardi 6 juin 2017 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

Wonder Woman, la critique du film

Lasso final

imagePeu après l'affrontement contre Doomsday et alors que Bruce Wayne/Batman se lance dans le recrutement d'alliés méta-humains, Diana Prince, alias Wonder Woman a repris son travail au Musée du Louvre à Paris.

C'est là-bas qu'elle reçoit un cadeau de la part de Wayne : l'original de la photo prise en 1918 et volée par Lex Luthor.

Pour l'Amazone, c'est l'occasion de se souvenir de sa rencontre avec Steve Trevor, espion américain crashé sur l'ile de Themyscira, et de sa première découverte du monde extérieur quelques semaines avant la fin de la Première Guerre Mondiale.

Voici donc venir le premier film centré sur l'Amazone de DC Comics !

Après son apparition dans Batman v Superman, Gal Gadot reprend son rôle de Diana Prince/Wonder Woman dans le film réalisé par Patty Jenkins. Pour l'anecdote, sachez que c'est le premier film à mettre en scène une super-héroïne (Electra et Catwoman ne comptent pas, ce sont des super-vilaines).

En plus de l'actrice Israélienne, Connie Nielsen et Robin Wright intègrent le casting dans les rôles de la reine Hippolyte et le général Antiope, soit respectivement la mère et la tante de Diana. Nous avons aussi Lucy Davis qui interprète Etta Candy, secrétaire de Trevor et amie de Diana ainsi que Elena Anaya derrière le masque du Docteur Maru/Docteur Poison. Côté hommes, Chris Pine est Steve Trevor, un espion américain travaillant pour les Britanniques, et Danny Huston interprète le général Erich Ludendorff, l'antagoniste principal. Saïd Taghmaoui, Ewen Bremner et Eugene Brave Rock jouent les trois comparses de Trevor et enfin David Thewlis est Sir Patrick, le supérieur de Trévor.


screenDire que ce film était attendu avec crainte est un doux euphémisme.

D'une part parce que c’est la première fois que Wonder Woman a le rôle-titre. Mais surtout parce qu'après le massacre à la table de montage de BvS, après le raté relatif qu'est Suicide Squad et parce que la Warner a d'énormes problèmes de production pour les prochains film DC, on se demandait à quelle sauce allait être mangée l'Amazone.

Et bien c'est avec un grand plaisir que l'on peut vous l'annoncer, Wonder Woman est un bon film, plaisant à regarder et qui rend justice à son héroïne et aux valeurs qu'elle représente.

Bien entendu, il y a quelques défauts mais ils ne gâchent pas l’ensemble.

Commençons d’ailleurs par eux.

screenD'abord, les effets visuels ou CGI auraient mérité une meilleure finition. Ils ne sont pas mauvais, loin de là mais trop souvent, nous avons l'impression d'être devant une cinématique de jeux vidéo (de très bonne qualité, mais quand même...) et plus vraiment devant un film. Les combats font ainsi très CGI. Il manque clairement un bon coup de polish pour atténuer cette impression.

Ensuite, le combat final contre le big bad boy est nul. Parce que son design est assez foiré et ensuite parce que c'est une reprise du combat Sup/Zod ou Trinité/Doomsday. Des persos surpuissants qui se foutent sur la tronche en mode DBZ au milieu d'explosions dantesques. Sauf qu'ici, c'est mal fait. A aucun moment les pouvoirs utilisés ne montrent une réelle puissance. Rajoutez à cela qu'ils passent une partie du combat à se jeter des débris de métal à la tête et vous aurez un combat final sans génie ni effet « wahou ».

Mais ces deux points négatifs ne suffisent pas à gâcher le film.

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screenL'histoire, une "origine story", est certes classique mais toujours efficace. On suit une jeune Diana, seule enfant de Themyscira, son entrainement auprès de sa tante, sa mère lui narrant, encore et encore les histoires de Zeus et Arès. Puis on l'accompagne dans notre monde, en 1918, en pleine guerre mondiale, au milieu des horreurs. Un monde laid, gris, sexiste et à mille lieux de ce que la jeune guerrière connait. Comme toujours dans ce genre de situation, la réalisatrice joue sur les contrastes entre ces deux mondes, entre les hommes et les femmes. Quelques blagues sur les hommes (dont une sur la taille de la bite de Chris Pine) sont présentes et font mouche. Elles ne sont ni méchantes, ni dégradantes. Je précise parce que j'en vois quelques-uns qui s’excitent au fond. Seule la scène de la porte tournante est peut-être de trop, car elle fait passer Diana pour une demeurée.

Gal Gadot confirme la bonne impression qu'elle nous avait donné pour son apparition dans Batman v Superman. Elle est Wonder Woman, ce mélange de grâce, de naïveté, d'intelligence, de volonté, de détermination. Elle sait ce qu'elle veut et rien ne pourra lui faire changer d'avis. On peut la comparer au Superman de Christopher Reeve dans le film de Donner. Avec elle, on est loin d'un Superman débutant et d'un Batman bouffé par la rage. Elle complète à merveille cette Trinité cinématographique. On a hâte de la voir dans Justice League.

screenChris Pine est très bon (pourtant Dieu sait si je n'accroche pas forcement à cet acteur), il prête sa gouaille et sa tronche de beau gosse efficacement pour ce rôle. Il y a une très bonne alchimie entre lui et Gadot. Lucy Davis a un petit rôle mais très sympathique. De même pour Connie Nielsen et Robin Wright, dont on peut dire qu'elles sont les deux mères de Diana. Les trios amis de Trevor sont aussi bien interprétés, mais il est à noter que Saïd Taghmaoui a les meilleures scènes des trois et sans doute l'un des meilleurs rôles du film.

Le seul reproche sera pour nos trois méchants. Trop classiques, trop fades. On ne ressent rien en leur présence. Ni peur, ni haine. Même contre le super-big boss final. Pourtant ils sont bien interprétés. C'est surtout qu'ils ne font pas peur.

screenNiveau action, les scènes sont efficaces dans l’ensemble, offrant au monde la puissance de Wonder Woman, mais une mention spéciale pour LA scène du No Man's Land, qui restera longtemps dans les annales car c'est l'une des meilleures scènes de combats de films de super-héros sortis jusqu'ici.

Bref, vous l’aurez compris, Wonder Woman est un bon film, pas exempt de défauts mais qui sont largement compensés par tout le reste.

En espérant que ce soit le signe que Warner et DC changent leurs méthodes de travail pour leurs prochaines adaptations super-héroïques.

 

 
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Plateformes :

Editeur : Warner Bros. France

Développeur : Patty Jenkins

PEGI : 7+

Prix : Cinema

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