C'est la première fois que j'interviens sur ce site malgré un passage quotidien. Quotidien, pas uniquement pour les infos concernant les jeux-vidéos, mais surtout pour suivre les aventures de ma moitié. J'ai le grand privilège et parfois, la grande souffrance, d'être celui qui partage l'existence de celle que vous connaissez sous le pseudonyme d'Antiope.



Je n'interviens jamais, car, souvent, elle exprime parfaitement ce que moi même je ressens, que ce soit dans le domaine du jeu-vidéo, ou dans des domaines plus larges dans lesquels elle s'amuse parfois à aller. La suivre ici me permet également de me rapprocher d'elle. Je travaille souvent à l'étranger et parcourir ses mots, que ce soit à travers les longs courriers qu'elle m'envoie ou à travers ses errances connectées, me permettent de me nourrir chaque jour un peu plus de ce qu'elle est.



Je me souviens de ses interventions concernant le (mauvais) MMO de Bioware pendant qu'elle arpentait le jeu dans ses phases de tests. J'ai également parcouru ce jeu pendant ces phases, et le moins que l'on puisse dire, c'est que je me suis fortement rapproché de ses points de vues. Si j'avais laissé mes impressions à cette époque, elles auraient été beaucoup moins tendres que celles laissées par ma moitié. Si je me souviens bien, ses premières interventions étaient surtout dirigés vers ses inquiétudes à préserver les joueurs endurcis aux MMO. Le temps lui a manifestement donné raison. Le jeu est un bide. Pas la peine aujourd'hui de se masquer la face. Pourtant, les nombreuses réactions que vous avez eu à l'époque, sans n'avoir vous-même joué au jeu, furent de la crucifier sur place, car, comme elle le dit plus haut, elle avait osé critiquer deux institutions chez les joueurs : Bioware et Star Wars. Et pourtant, j'ai trouvé qu'elle avait fait preuve de beaucoup de retenu comparé à son ressenti à vive voix.



Avec le temps, avec les coups bas, avec les levers de boucliers aveugles dès qu'elle osait prononcer la triptyque infernale (EA/Bioware/Star Wars), elle a fini par avoir un certains ressenti envers quelques uns d'entre vous. Surtout envers ceux qui n'avaient aucunes autre raison d'aimer ces jeux que celui de posséder un des trois tableaux cités plus haut. Ça avait beau être un produit débile, tant qu'un des logos apparaissait au démarrage du jeu, cela semblait automatiquement transformer ce jeu en une œuvre d'art. En effet, les gouts et les couleurs... Sauf que là, manifestement, nous n'avions plus affaire à une histoire de gouts, mais juste de bon sens.



Il ne faut pas s'étonner qu'elle ne souhaite pas partager des moments à jouer avec vous, vous avez été incendiaires, massivement et unanimement contre ses propos dès le début, sans doute pour deux raisons selon mon point de vue : un, elle n'allait pas dans votre sens et entachait l'image que vous aviez du jeu et deux, elle est une femme. Je pense que les deux ont provoqué une extraordinaire alchimie qui ont fait ressortir les instincts les plus primaires de certains. A l'époque, vos propos ne valaient guère mieux que ceux d'un certains FxxF que vous critiquez, pourtant, sans cesse.



Un seul d'entre vous, celui qui semblait pourtant le plus touché et concerné par ses remarques, a tenter de présenter son point de vue. Je sais qu'elle a énormément apprécié d'échanger des ressentis et des impressions contradictoires avec lui et que ce dernier lui a permis d'évoluer dans ses propres points de vue. Il est probable que si elle accepte un jour de jouer à un jeu en ligne avec l'un d'entre vous, ça surement surement ce joueur avec lequel elle n'est pourtant pas d'accord sur le fond, mais dont elle comprend parfaitement le point de vue. La connaissant, il est même probable qu'elle lui aurait proposé de rejoindre sa petite guilde si il n'avait pas pris d'autres dispositions.



Donc, juste un petit mot, ou long mot pour les moins littéraires, depuis l'autre côté de la Manche, pour dire à ma moitié de continuer de m'amuser à travers ses joutes verbales, de continuer à être perspicace dans ses analyses et surtout, surtout, de continuer à être ce qu'elle est : un enchantement.