Publié le Mercredi 27 octobre 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Babes Inside
Hier soir, donc, nous étions à la Paris Games Week. En effet, le salon du jeu vidéo organisé par le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs), ouvrait ses portes en avant-première pour quelques privilégiés, journalistes ou gens de la profession, avant la véritable ouverture, ce matin, dès 9h.
Devant nous s’étalaient donc les stands où, privilège oblige, de nombreux éditeurs nous recevaient avec une coupe de Champagne. Oou pour notre jeune Pierre Portal qui ne tient pas l’alcool, du jus de pomme, son explication de « je n’aime pas les boissons à bulle donc je ne bois pas de champagne » ayant été sérieusement écornée lorsqu’il accepta une bière, une seule, atteignant ainsi son seuil de tolérance à l’alcool et commençant à tenir des propos incompréhensibles à toutes les babes qui croisèrent sa route. Fermez la parenthèse.
Des stands, donc. Plus grands et imposants que lors des éditions de feu le Festival du Jeu Vidéo. Mais moins nombreux. Au final, ça reste quand même une exposition modeste. Hier, les allées n’étaient pas encombrées (à ce propos, elles sont plus larges que pour les Festival, vous devriez donc moins avoir l’impression d ‘étouffer et il ne vous faudra plus 10 minutes pour faire 5 mètres). On faisait donc le tour des lieux assez rapidement. Globalement, on dira que c’est environ 4 à 6 fois moins grand que la GamesCom de Cologne, par exemple.
Cela s’explique aussi que, pour cette première édition, le SELL a voulu se concentrer sur les éditeurs. Et uniquement les éditeurs. Aucun développeur, un seul revendeur (la FNAC), aucune boutique de produits dérivés, de Mangas, de Comics, aucun atelier particulier, expo (retrogaming par exemple), école ou association. On reste dans l’éditeur pur et dur. Forcément, c’est restreint. On espère que cette orientation du salon sera corrigée dès l’année prochaine : plus il y a de stands, plus il y a de variété, mieux c’est.
Manquaient aussi quelques éditeurs. Exit Take 2 Interactive, par exemple. L’explication fournie du « On a déjà sorti tous nos jeux de fin d’année » tient la route, mais cela n’empêche que quelques bornes de Red Dead Redemption avec du Undead Nightmare, quelques bornes de NBA 2K, le trailer en boucle et quelques présentations de BioShock Infinite auraient pu faire l’affaire et ajouter un peu plus à la fête.
Bref. Oublions donc les absents et parlons des présents. Aéré, bien foutu, le salon vaut surtout pour le gigantisme de certains stands. Sony, le plus grand, donne dans les couleurs, les bornes par dizaines, du GT5 par-ci, du PSP par-là, du PS Move par-ici, du Kratos par-là… Pas de doute, la PlayStation est la reine de ce salon. Le stand est faramineux, accueillant et c’est sans nul doute le plus impressionnant de tous. On en prend plein les yeux, plein les oreilles, tout en restant dans un cocon, avec ces grands poufs et canapés qui vous permettent de vous sentir (presque) comme chez vous. A côté de ça, le stand Microsoft fait vraiment pâle figure, avec ses quelques cages à poule qui vous montrent Kinect (besoin d’une ambiance un peu plus fermée pour ne pas avoir d’interférence avec le public qui passe). Par contre, Microsoft dévoile quelques images de Gears of War 3 dans une salle fermée. Et ça, ça claque sévère.
L’autre stand qui nous aura impressionnés, c’est celui d’UbiSoft. Un morceau de ruines pour Assassin’s Creed et carrément deux scènes : une pour Just Dance 2 et une pour Michael Jackson Experience. Ce dernier aura d’ailleurs, tout au long de la soirée, rencontré un succès phénoménal, occasionnant de gros, nombreux et fréquents bouchon dans l’allée. Ajoutez un musée Lapins Crétins pour les découvrir à travers les différentes époques de notre Histoire (en prévision du prochain Lapins Crétins Retour vers le Passé) et le tour est joué. Notez que vous pourrez y acheter des goodies, peluches et tee-shirts.
Alors je ne vais pas énumérer chaque éditeur et chaque stand. Celui d’Activision vaut aussi largement le coup. Histoire d’aller tâter du Guitar Hero Warriors of Rock ou du Dj Hero 2. De découvrir les deux James Bond (Goldeneye et BloodStone) et, bien entendu, de jouer à Call of Duty Black Ops. A ce propos, dès l’ouverture, une queue monstre s’était déjà formée pour le jeu. Ce devrait être le cas durant toute la semaine.
Bref, tout aussi imparfaite (et un poil petite) soit-elle, cette Paris Games Week marque avec brio le renouveau des salons du jeu vidéo français. Très prometteuse, à condition qu’elle grossisse et ouvre ses horizons, elle a tout pour devenir un évènement incontournable annuel.
La musique claque. Quelques 1000 bornes sont à votre disposition… Qu’attendez-vous pour aller y faire un tour ?