PlayStation VR : Le 1er test

 

Publié le Vendredi 7 octobre 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

PlayStation VR : Le 1er test

La révélation ou la déception ?

Comme vous le savez si vous nous suivez régulièrement, le casque PlayStation VR est arrivé à la rédaction. Après deux jours de tests intensifs, il est l’heure de faire un petit bilan de la chose…
Voilà donc nos premières impressions sur le casque à réalité virtuelle signé Sony pour sa PlayStation 4.

Le branchement

screenBrancher le PlayStation VR à sa PS4 est relativement simple. Il faut suivre le manuel, bien entendu, mais cela ne devrait pas poser de problème particulier. Ce qui fait éventuellement tâche, il faut bien l’avouer, ce sont ces câbles supplémentaires qui viennent s’ajouter à ceux déjà existants. Un nouveau petit boitier (de la taille d’un livre de poche) sur lequel on va brancher la sortie HDMI de la PS4 et puis le relier à la TV via un autre câble HDMI (fourni). Le boîtier est branché à la PS4 sur l’un de ses ports USB (donc il n’en reste plus qu’un seul d’utilisable). Et le casque, lui, se branche sur le boîtier via un câble qui mesure environ 3 mètres.  Sur ce câble, une télécommande gère l’allumage du casque et la gestion du volume du son. On branche un casque audio dessus (donc un câble supplémentaire). Le casque mesure grosso modo 25 cm de profondeur, 20 cm de largeur et 21 cm de hauteur.
Bref. C’est gros, il y a plein de câbles partout et il va donc falloir trouver une solution pour le ranger. Ce n’est pas forcément un problème, notez bien. Mais il faut prévoir.

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Le confort

screenC’est le souci premier de l’utilisation de casque à réalité virtuelle : le casque est-il confortable ? Sachant que c’est une taille unique. En appuyant sur un bouton à l’arrière du casque, il se débloque et vous permet de l’agrandir (en profondeur, pas en largeur). Une molette permet de le resserrer une fois mis en place, pour qu’il colle bien à la tête.
Selon ma fidèle balance de cuisine à la précision légendaire, le PlayStation VR pèse 621g.
Honnêtement, même après utilisation sur une longue période (plus d’une heure), le poids ne se fait pas spécialement ressentir. Bien en place sur la tête, il ne pèse pas spécialement. Alors on ne vous mentira pas en vous disant qu’il arrive à se faire oublier. Faut pas déconner non plus. Mais c’est tout à fait supportable.
Ce qui est plus gênant, finalement, c’est le positionnement. Etant particulièrement sensible sur le côté du crâne (vous savez, le renflement osseux juste au-dessus et à l’arrière des oreilles), cette zone m’a plusieurs fois fait mal. Il faut alors desserrer et repositionner le casque. Casque qui malgré tout, sert un brin quand même.
Enfin, le casque est « compatible avec les lunettes ». C’est marqué sur la notice. Et c’est vrai. Il est compatible. Pas agréable, mais compatible… A choisir, donc, ne retirez pas vos lentilles tout de suite, le soir, avant de jouer…

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L’interface

Le casque PlayStation VR a été pensé dans ses moindres détails. Il faut bien avouer que c’est une réussite au niveau utilisation et interface. Les mouvements du casque sont parfaitement détectés par la caméra. Si jamais – ça peut arriver dans certains jeux – il s’opère un léger décalage et l’image n’est plus tout à fait en face de vous, une simple pression prolongée sur le bouton start permet de recadrer tout ça. Efficace et simplissime. De la même manière, le fait de voir à l’écran ce que le joueur voit dans le casque permet aux autres de partager ces moments et de ne pas l’enfermer dans sa bulle.
Enfin, dans les jeux, les menus sont clairs, bien pensés, le casque est automatiquement détecté par la console… bref, il n’y a rien à redire sur la partie software du produit.
Notez que tous les jeux peuvent se jouer à la manette. Le PS Move, toutefois, restera bien plus agréable sur certains jeux (Rail Shooter, FPS…). Encore faut-il rajouter leur achat (2 nécessaires). Couplé à celui de la caméra, ça commence à faire cher tout ça…


Les Jeux

screenNous en avons reçu un paquet. Et n’avons pas eu le temps de tous les tester. Pour autant, ils confirment ce que nous pensions – et craignons dans certains cas – quant à l’utilisation de la réalité virtuelle dans un jeu vidéo.
Trouver la bonne recette pour rendre l’expérience gratifiante et intéressante va être très compliqué.
Et ce sont les jeux « contemplatifs » qui s’en sortent le mieux pour le moment. La plongée dans PlayStation VR Worlds est un vrai bonheur. Et ce même si… vous n’y faites strictement rien. Posez la manette et émerveillez-vous face aux récifs et poissons.
Dès qu’un jeu veut vous faire participer à une action, surtout quand il se veut réaliste, il est confronté à plusieurs soucis. Dans certains cas, l’aliasing ultra prononcé pique vraiment les yeux. Dans d’autres, ce sont les actions. Avoir un type devant vous qui vous parle pendant 5 minutes sans que vous n’ayez rien à faire d’autre que l’écouter, alors que vous avez un cigare et un briquet dans les mains, c’est la porte ouverte à tous les essais : lui écraser le cigare dans l’œil, sur la main, mettre le feu à sa cravate… Or rien n’a été programmé en ce sens. Du coup, vous faites le guignol sans que le jeu n’opère une seule réaction. C’est ballot.
Enfin, certains autres jeux sont franchement sans intérêt. Super Stardust Ultra VR, c’est un bon petit jeu à la base (Super Stardust HD), mais là, la réalité virtuelle n’a strictement aucun intérêt. Mais vraiment aucun.
Difficile aussi d’être convaincu par les jeux « rapides ». Qu’il s’agisse de FPS ou de jeux de courses. Avec option « j’ai la gerbe » en prime, au bout de 5 minutes.
Alors que bizarrement, un « rail shooter » tel que Until Dawn : Rush of Blood est simple, tout con, usant et abusant des ficelles des jeux d’horreur, avec des bestioles qui vous sautent sur la tronche quand vous ne vous y attendez pas… et ça fonctionne. A fond. C’est fun. Marrant. Flippant. Une très agréable surprise.


Conclusion

screenNous n’en sommes qu’au début de nos tests. Nous avons d’ailleurs reçu le Batman VR et le Tomb Raider 20ème anniversaire qui contient un passage en réalité virtuelle. Peut-être que ces deux jeux nous combleront.

En attendant, nous restons un peu « le cul entre deux chaises ». D’un côté, la réalité virtuelle est décevante pour certains jeux. Surtout ceux qui nécessitent finalement d’être le plus « actif ».
De l’autre, l’expérience est convaincante sur les jeux plus contemplatifs ou dirigistes. Et on se prend à rêver d’une série de visites de lieux insolites ou touristiques, proposés en VR. Le Louvres en VR, voilà qui aurait clairement de la gueule, par exemple ! Les pyramides, les temples, les cathédrales… voilà qui mériterait un traitement particulier !

On attendra quand même d’aller plus en avant dans les jeux pour se faire un avis plus précis. Mais dans l’ensemble, l’expérience reste quand même belle et agréable, originale et passionnante. Assez pour mettre 399 € dans le casque ? Plus la caméra à 60 € ? Plus les 2 PS Move à 80 € ? A vous de voir…

 

 
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