L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 21 septembre 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Partir un jour

imageJ'ai une furieuse envie de repartir en vacances. 

Loin. Partir. Prendre le large. Au sens figuré parce que me retrouver le cul sur un rafiot à affronter des creux de 10 mètres, très peu pour moi. Non pas que je n’ai pas le pied marin. Ce n’est simplement pas mon truc. La grande bleue, je la préfère en bord de plage à me nettoyer les arpions l’été, plutôt qu’aller bouffer de l’embrun. 
Et puis hisser le foc, border la grand-voile, affaler le spi, détendre la martingale, faire attention à l'espar, remonter l'orin... sont pour moi des termes inconnus et des activités obscures que mon amour de la terre refuse à me faire découvrir autrement que dans un dictionnaire.

En plus, à subir un gros grain, je risquerais de vomir mon malt. Et ça, hors de question.

Mes amours maritimes se cantonneront donc au Capitaine Haddock et, dans une moindre mesure et pour des raisons purement esthétiques, à la Petite Sirène.

Je veux partir. Aller me perdre dans de nouvelles contrées. Découvrir de nouveaux paysages, rencontrer de nouvelles civilisations, terroriser de nouvelles personnes, élargir mon horizon, apprendre. Parce que la découverte de l’autre est toujours un apprentissage formidable. Parce que la rencontre d’autres peuples est un enrichissement merveilleux. 

imageJ’ai dû être explorateur dans une vie antérieure. J’ai dû parcourir le monde à une époque où la classe éco se résumait à un hamac dans la cale, au milieu des autres marins. C’est aussi sans doute pour ça que je n’ai plus l’appétence du ressac et des déferlantes. J’en ai eu ma part. Et finalement, à coup sûr, je me suis retrouvé dans l’estomac d’une tribu cannibale. Ce qui expliquerait pourquoi j’aime autant la bouffe. 

J'ai des envies d'ailleurs.

Alors attention. Je ne vais pas vous jouer les violons d’une existence insupportable, d’une vie trop dure, étouffante, d’une pression sociale qui écrase le quotidien sous une chappe de violence et d’horreur, d'un monde qui part à vau-l'eau.
Non, de ce côté-là, rien à battre. Le quotidien, je le gère. La violence, c'est moi qui la prodigue. Et le veau, c'est moi qui le noie.

C'est vraiment juste une envie de repartir en vacances. Simplement. 

Et avec l’automne qui débarque, la pluie qui revient, le froid, le vent, les feuilles mortes qui n’en finissent plus de se ramasser à la pelle, tu vois, je n’ai pas oublié, mais bordel, le vent du Nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli. 

Et même si la mer efface sur le sable les pas des amants désunis, j’ai envie de partir en vacances.

Qui vient avec moi ?

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

 

 
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