L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 24 août 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Germania delenda est

imageDans toute la complexité de mon personnage et de mes sentiments, si je passe mon temps, sur ce site et via mes éditos, à prôner (et défendre bec et ongles) la tolérance et l’ouverture d’esprit, il y a toutefois une contrée que je n’arrive ni à cerner… ni, finalement, à aimer : l’Allemagne.

Il serait facile d’évoquer la dernière Guerre et ses horreurs pour justifier mon inimitié. De faire peser le poids des horreurs de cette période aux nouvelles générations. Une période que je n’ai pas connue. Mon grand-père, si. Et il avait pardonné, lui. Alors pourquoi aurais-je un quelconque ressentiment ? Et puis, après tout, qui sommes-nous pour juger les petits hobbies des uns et des autres ? Si ça se trouve, faire des abat-jours en peau humaine, c’est rigolo tout plein.

Toutefois, s’il fallait explorer mon histoire pour trouver les racines de ce manque total d’empathie, elles trouveraient sans doute naissance le soir du 8 juillet 1982. Parce que j’étais devant mon écran, ce jour maudit et honteux pour tout un sport. Pour tout un monde. L’attentat de Séville a longtemps résonné comme une blessure presque impossible à refermer, pour le jeune garçon que j’étais à l’époque. 

imageSeulement voilà, mes nombreux voyages à Cologne ont achevé de classer les Allemands en haut de la liste des peuples à qui il faudrait décemment déclarer la Guerre une bonne fois pour toutes et ne laisser dans leur pays que ruines fumantes et paysages de désolation extrême. 
A Cologne, les vendeurs vous regardent avec animosité quand vous demandez à payer avec un autre moyen que du cash. 
A Cologne, les serveurs vous envoient paître et vous parlent agressivement, à en faire passer Paris pour une ville très accueillante. Certains font même passer les Allemands avant les étrangers au restaurant, alors que vous attendez depuis plus longtemps pour avoir une table.
A Cologne, depuis ma première visite il y a 16 ans, la ville est toujours totalement en travaux. Partout. Des barrières, des trous à moitié creusés, des routes déviées, des routes barrées, des rues qui se croisent n’importe comment, des marquages au sol incompréhensibles, des logiques routières tout droit sorties d’un cerveau malade… 
A Cologne, les travaux sur les routes rapides (nationales et autoroutes) obligent les conducteurs à changer de vitesse, passant de 120 à 80 puis 100 puis à nouveau 80, puis 120 puis 70 puis 90… le tout en moins d’un kilomètre. Et pas seulement à un seul endroit, mais un peu partout autour de la ville. 

La conduite à Cologne est ce qui ressemble le plus au purgatoire sur Terre. 

imageA Cologne, les stations-service ferment à 20h et les pompes n’acceptent pas la Carte Bleue. A Cologne, il y a des gens sympas, cela dit. Comme cet Irlandais qui tient un pub. Qui n’est donc pas allemand. 
A Cologne, il faut payer les parkings en cash. 
A Cologne, ils s’enorgueillissent d’une cathédrale à la façade de couleur noire pollution. 
A Cologne, il n’y a… quasiment pas de bar. Leur réputation de buveurs de bière est totalement usurpée. Il doit y avoir 5 ou 6 bars à tout casser (dont deux que l’on n’a jamais vu ouverts) dans tout le centre de Cologne.

Il faut raser Cologne. Encore une fois. 

A côté de ça, étonnamment, mes voyages en Allemagne de l’est, à Leipzig pour être plus précis, m’ont fait découvrir des gens certes peu ouverts sur le monde (peu parlaient une autre langue que l’Allemand ou étaient intéressés par d’autres cultures…) mais plutôt chaleureux et je garde de bons souvenirs de certaines rencontres.
J’ai aussi rencontré plein d’Allemands sympathiques. Mais qui vivaient en France. Alors je me dis qu’ils ont été en partie convertis. 

Vous allez me dire, Cologne ne fait pas l’Allemagne. Une ville ne fait pas un pays. C’est comme si on jugeait la France via les Parisiens. 

imageJe suis d’accord. Cela dit, je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas déclarer la guerre à Paris non plus… 

Mais bon. L’Allemagne. Les bières à ce point insipides qu’elles semblent avoir déjà été bues une fois. 

Et la langue… Dans un parking, un gentil monsieur m’a ouvert la barrière et m’a demandé d’avancer. Gentiment. 
J’ai cru qu’il insultait ma mère. J’ai été à deux doigts de descendre de voiture pour lui maraver la gueule. 

Un Allemand qui parle, même d’amour, c’est une invitation à prendre les armes. Ça vous donne envie d’envahir un pays. 

Et la cuisine allemande a la même subtilité et la même douceur que la langue.

Allez. Sur ce, aimez-vous les uns les autres.

Sauf les Allemands.

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

 

 
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