Publié le Dimanche 13 avril 2025 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

De nouvelles aventures

Je ne sais pas trop quel message le Destin veut m'envoyer en ce moment, mais dans le nouvel épisode de notre série "ma vie est une aventure" il y a eu quelques événements pas piqués des vers qui me sont arrivés cette semaine.

Je vous les livre pêle-mêle :

• j'ai joué au volley-ball avec une entorse, parce que je suis un super-héros et que ce n’est pas une petite entorse qui va m’empêcher de jouer au volley-ball. Je suis un super-héros, et je suis un peu con aussi, d’accord. Mais j’ai quand même joué au volley-ball avec une entorse et avouez que ce n’est pas donné à tout le monde. Oui, d’accord, ce n’est pas donné à tout le monde d’être aussi con non plus.
   
• un pote que je connais depuis une bonne quinzaine d’années mais que je n'avais pas vu depuis environ un an ne m'a pas reconnu quand on s’est revu à une soirée. On a quand même discuté cinq minutes, hein. Je n’ai pas osé le lui faire remarquer et je l’ai laissé me vouvoyer avant de l’abandonner pour aller faire chier quelqu’un d’autre. A sa décharge, je me laisse pousser la barbe depuis deux mois et je ressemble à un mélange entre un ours mité et un ermite oursé.
   
• j'ai tué un pigeon en marchant dessus. Parfaitement. J’ai littéralement marché sur un pigeon dans une gare. Un pigeon qui slalomait entre les jambes des passants dans l’espoir de ramasser quelques miettes qui seraient tombées de leurs sandwichs. Il n'a pas réussi à m'éviter alors qu'avec ma cheville en mousse (je vous rappelle que je me suis fait une entorse), je vais clopin-clopant à la vitesse d’un escargot rhumatisant. Ça devait sûrement être un vieux pigeon. En tout cas, un pigeon, ça fait "rrrrourrrrourrrrou-scrountch" quand on marche dessus. Le regard horrifié des gens autour de moi m’a poussé à prendre le fuite sans demander mon reste, sans même tenter une réanimation au bouche à bouche. Alors qu’entre nous, hein, pour une fois, c’était même pô fait exprès.
   
• dans la foulée, un agent de la SNCF m'a pris pour un autre type et m'a salué chaleureusement… avant de me demander comment allait mon fils. Je n'ai pas de fils, mais je n’ai pas voulu lui faire de la peine alors j’ai répondu qu'il allait bien et que oui, il étudiait toujours à Tourcoing. Quand il a pris des nouvelles de ma femme, je lui ai dit qu’elle allait beaucoup mieux, merci de demander, et que non, elle n’était plus malade. Il a été très surpris qu’on puisse guérir d’une sclérose en plaques. C’est là que me me suis rendu compte que j’avais sans doute fait un peu trop de zèle, pour le coup… mais il semblait tellement content de retrouver son vieux pote… J’aimerais quand même bien être là quand il le recroisera pour de vrai…
   
• et parce que ça n’était pas encore assez, le même jour, j'ai eu un grand moment de solitude dans le train quand mon casque s'est déconnecté en pleine chanson "je t'aime moi non plus" de Gainsbourg et a continué de jouer via le haut-parleur, forcément au moment où Jane Birkin gémit de jouissance... Toute la rame a cru que je matais un porno pendant que, maladroit, au lieu de descendre précipitamment le son, je me trompais de bouton et le mettais à fond.
   
• j’ai passé les deux derniers jours plié en deux, avec des douleurs abdominales abominables, à gémir de souffrance et à appeler la mort de mes vœux tellement j’avais mal. J’ai rampé. J’ai agonisé. Mais la mort était en RTT et n’a pas daigné venir me rendre visite. Finalement, je me suis guéri en jeûnant et en buvant de l’eau. Moi. Jeûner. Et boire de l’eau. On aura tout vu. Aujourd’hui, ça va mieux. J’ai prévu de nettoyer tout ça avec une demi-bouteille de whisky, pour être sûr de désinfecter. C’est purement médical, notez bien. Et c’est réalisé par un professionnel, ne reproduisez pas ça chez vous.

A part ça, le monde va toujours aussi mal que la semaine dernière, les gens sont toujours aussi cons et c’est bizarre, mes allergies sont en retard cette année. Alors que je passe normalement le mois d’avril plus shooté qu’un habitué de la colline du crack, Porte de la Chapelle, pour le moment, je n’ai pas encore gobé une seule dose d’antihistaminique, même coupée.
Je sais que ça va arriver tôt ou tard, hein. Mais cet état de fait me permet de lancer cette phrase antédiluvienne que nos grands-mères lâchaient souvent :
« Y’a plus de saison ».

Allez, sur ce, je m’en vais vivre de nouvelles aventures.

Smiley Bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.