L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 14 juillet 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

L'Étrange Histoire de Cedric Gasperini

imageJ'ai passé une des pires semaines de ma vie.

Hier, j'étais en voiture, à Los Angeles, en plein centre-ville. J’étais au volant, accompagné de ma chère, tendre et aimante épouse et nous avions décidé d'aller voir un film au cinéma. Vous le croirez ou non, mais avec les travaux et les rues agencées à la mords-moi-l'noeud, j'ai été incapable de rejoindre ma destination. A chaque mauvais choix de route, nous nous éloignions un peu plus, pour, au final, rater la séance.
J'étais furieux et frustré.

Un peu plus tôt dans la semaine, j'ai voulu exercer mes talents de tireur lors d'une séance de ball-trap. Impossible d'appuyer correctement sur la gâchette du fusil. Grippé, défectueux, peu importe, le résultat était le même : je forçais comme un con et la seule fois où le coup est parti, il a failli atteindre le chien d'une vieille. Alors que merde, normalement, au ball-trap, j'suis plutôt doué.
J'étais furieux et frustré.

imageEncore un peu plus tôt, j'ai appris par téléphone que ma fille était enceinte. Parfaitement. Je vais être grand-père. Sauf que le père est con. Mais con. D'une force... à bouffer du foin. Dès qu'il ouvre la bouche, on a envie de lui coller une torgnole pour qu'il la boucle. A ce niveau-là, ce n'est même plus qu'il est con, c'est qu'il postule pour le Guinness World of Records. Et pour rajouter une couche, j'ai appris qu'il votait RN. C'est bien simple, si leur gamin tient de lui, ce n'est pas une place en crèche qu'il leur faudra mais une place au zoo. Et si encore il était beau. Mais même pas. Il a le physique d'un Playmobil mâchouillé et râpé contre un mur en crépi. Je vous laisse imaginer ma tronche quand ma fille m'a annoncé la nouvelle.
J'étais furieux et frustré.

Toujours un peu plus tôt dans la semaine, ma voiture de location m'a lâché dans un quartier hyper mal famé, en pleines Favelas des environs de Rio de Janeiro, la nuit qui plus est. J'ai passé deux heures à jouer à cache-cache avec des bandes armées qui sillonnaient les rues. Pour au final être incapable de rejoindre mon hôtel, ce qui en dit long, encore une fois, sur mon sens lamentable d'orientation.
J'étais furieux et frustré.

imageEncore toujours plus tôt dans la semaine, le vol qui m'emmenait pour mon road trip sur le continent américain a été un enfer.
J'étais assis à côté d'un mec qui toussait toutes les 10 secondes, on a failli s'écraser au décollage, il y a eu des turbulences de dingue (3 blessés), les gens ont vomi partout et pour finir, ils ont égaré mes bagages. Égaré, c'est le mot officiel pour dire que leur système de merde a envoyé mes slips faire un tour à Oulan-Bator pendant que ma carcasse partait en sens inverse.
J'étais furieux et frustré.

Et pour finir, au début de la semaine, j'allais tranquillement jeter les poubelles dans le local derrière chez moi quand j'ai été attaqué par un chien. Un putain de mollosse qui avait échappé à ses maîtres. Résultat, j'ai grimpé sur des tables, sur des murets, sur tout ce que je trouvais, poursuivi par ce con de clébard qui ne me lâchait pas d'une semelle.
J'étais furieux et frustré.

imageJ'ai lu, dernièrement, que quand on veiillit, on fait moins de cauchemars. Ah ben oui, était-ce nécessaire de préciser que toutes ces aventures en étaient ? Et je ne vous parle pas des attaques par des zombies, des adultères, des décès, des situations très embarrassantes... bref, mes nuits sont des putain d'aventures desquelles je me réveille... furieux et frustré.
Bref, j'ai lu dernièrement, disais-je, que quand quand on vieillit, on fait moins de cauchemars. Mais du genre "ça devient vraiment, vraiment rare". Vu le nombre ahurissant que je fais ces derniers mois, pas de doute, je rajeunis. Je suis Benjamin Button.

Disons que je préfère me référer à cet excellent film, plutôt qu'aux récentes études scientifiques qui expliquent que c'est annonciateur de démence et de déclin cognitif, voire de maladie d'Alzheimer. J'suis Benjamin Button et puis c'est tout. Alors au final, je serai peut-être Benjamin Button qui oubliera de mettre un slip (et un pantalon) quand il ira chercher du pain, mais je serai Benjamin Button quand même.
Un Benjamin Button furieux et frustré.

Allez, sur ce, Smiley bisou. Coeur. Coeur. Aubergine.

 

 
image

 

 

 

 

Home

 

 

Commentaires

Il n'existe aucun commentaire sur cette actualité


Ajouter un commentaire

Vous devez être inscrit sur le site pour poster un commentaire

Derniers Commentaires

51212-benjamin-button-histoire-etrange-rajeunissement