L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 2 juin 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Putain de temps de merde

imageBon, on ne va pas se mentir, hein, en ce moment, ça craint sévère. Le moral est à zéro, les nerfs sont à vifs et je suis quotidiennement pris d’une profonde et irrésistible envie de m’avachir comme une loque sur le canapé. Je cèderais volontiers aux sirènes de la fainéantise si les programmes télés n’étaient pas si consternants.

Parce que là… bon sang… si en mai fais ce qu’il te plait, pour le moment, ce qu’il me plait, c’est rester au chaud chez moi. Et à chaque fois que je passe dans mon salon, je regarde la cheminée avec un air envieux, persuadé qu’on n’aurait pas dû la nettoyer si tôt, décrétant ainsi la fin annuel des bonnes flambées réconfortantes.

C’est dire, je me suis même retrouvé, hier, en plein après-midi, à me faire un chocolat chaud avec des guimauves dedans, pour me réchauffer et me replonger dans un doux cocon réconfortant.
Ok, je n’avais pas de lait, pas de chocolat et encore moins de guimauves, alors je me suis servi un verre de whisky à la place, dans un grand mug de 50cl. Mais si j’avais eu du lait, du chocolat et des guimauves, et bien, j’en aurais fait, alors c’est pareil.

D’habitude, à cette époque, je remballe les futals et je sors mes shorts, parce que j’ai de beaux mollets, forts et imposants, à en faire pâlir un sportif de haut niveau, et que ce serait dommage de ne pas mes montrer.

D’habitude, à cette époque, je gambade dans les hautes herbes totalement nu et je le répète, je n’ai pas à me sentir responsable de quoi que ce soit tant que la mairie n’aura pas compris qu’il faut tondre cette petite parcelle de pré située juste à côté de l’école maternelle, ou alors en laisser une autre en jachère, parce que pour le moment, c’est la seule qui est laissée à l’état naturel. Quoi de plus normal, alors, de profiter du naturel en étant soit même, totalement naturel ?

imageD’habitude, à cette époque, je traîne ma vieille carcasse dans les rues, je me pose en terrasse, un bon bouquin à la main, et je passe mon temps libre un œil sur le roman, un autre sur les femmes en tenues légères qui passent devant moi.
C’est une image, notez bien. Je ne suis pas affublé, dès les beaux jours, d’un strabisme divergent saisonnier.

D’habitude, à cette époque, j’organise des tournantes dans mon jardin avec quelques amis, et quelques amies aussi, et on passe des soirées, voire des nuits à mettre à l’épreuve nos corps et vider nos esprits.

D’habitude, à cette époque, je précise que ce sont des tournantes au ping-pong, bien évidemment.

imageD’habitude, à cette époque, je me balade le dimanche de brocante en brocante à la recherche de souvenirs d’enfance perdus ou tout simplement d’une bonne affaire et, même si la dernière bonne affaire doit remonter à une paire d’année tant les gens semblent avoir complètement perdu l’esprit niveau prix, oubliant que le terme vide-grenier signifie « se débarrasser d’un max de trucs encombrants » et non pas « s’offrir ses prochaines vacances en arnaquant les gens ».

D’habitude, à cette époque, je sème, je plante, je commence à récolter… alors qu’aujourd’hui, à part me lancer dans un élevage de limaces et d’escargots, je ne vois pas bien à quoi peut me servir mon jardin. Et la dernière fois que devant chez moi, je vengeais mes cornichons et mes concombres en sautant à pieds joints sur ces saloperies visqueuses, un passant indigné m’a traité de psychopathe. Pourtant, je tiens à dire que c’est marrant comme tout : ça fait splotch et ça fait crounch quand on les écrase.

Bon. Sur ce, je vais aller mettre le feu aux chats des voisins pour réchauffer l’atmosphère.

Smiley bisou. Cœur. Cœur. Aubergine.

 

 
image

 

 

 

 

Home

 

 

Commentaires

Il n'existe aucun commentaire sur cette actualité


Ajouter un commentaire

Vous devez être inscrit sur le site pour poster un commentaire

Derniers Commentaires

50844-meteo-froid-limaces-escargots-brocante-pluie