L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 12 mai 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Vive les Jeux Olympiques !

imageNon mais j’essaie, hein. J’essaie de toutes mes forces. Mais honnêtement, plus j’essaie, plus je suis convaincu que je n’en ai rien, mais alors rien à foutre. Mais d’une force ! Vous n’imaginez même pas. Je m’en contrefous à un point inimaginable… Tenez, pour la beauté de l’image, on pourrait même dire que je m’en bats les glaouis contre un mur en crépi en chantant du Aya Nakamura. C’est dire, hein, si je m’en fous… d’une force… herculéenne.

Mais je n’y peux rien. Entre les annonces foireuses, les choix consternants et les dérives nauséabondes de profiteurs à tous les niveaux de la société, les J.O. de Paris 2024 ont fait naître en moi un désintérêt incommensurable qui se mue lentement mais sûrement en un profond dégoût.

J’entends bien les convaincus qui me sortent l’argument festif destiné à promouvoir la grandeur et l’honneur de la France. Mais voilà longtemps que la France a perdu sa grandeur et a galvaudé son honneur. Et l’idée de voir des spectateurs agiter des drapeaux multicolores de toutes les nations dans une compétition sensée représenter aussi la cohabitation et la paix dans un pays dont la population soutient chaque jour un peu plus la haine et la xénophobie à travers l’extrémisme politique relève, au choix, est un symbole que j’hésite à qualifier soit d’imbécilité crasse, soit d’ignorance crétine.

imageJ’ai aussi beaucoup de mal à me passionner pour un événement dont chaque petite ordure scrofuleuse tente de profiter au maximum, en prostituant l’amour du sport à un degré rarement vu.
J’ai du mal à cautionner des épreuves qui multiplient le prix des transports publics par deux pour soi-disant « réduire la facture » de l’organisation. Pour rappel, avant Paris, Pékin et Londres avaient tous deux proposé la gratuité des transports en commun pour les bénévoles, journalistes, personnel et détenteurs d’un billet pour une compétition, sans augmenter les prix pour autant pour le reste des voyageurs… et ces deux villes avaient pourtant réalisé de bons chiffres d’affaires liés à la tenue de l’événement. Notez que la gratuité des transports était une promesse de Paris lors de sa candidature à l’organisation des J.O.

Sans parler du prix des chambres d’hôtels, qui passe du simple au double, voire au triple, allant dans certains cas jusqu’à être multiplié par 5 ou 6. Et même par 10 pour des Airb’nb… avec bien entendu une petite pensée pour tous les étudiants sommés de faire place nette pour laisser leur chambre et tous ceux virés de leurs logements par des propriétaires peu scrupuleux qui veulent récupérer leur bien pour soi-disant loger un proche et, oh comme c’est une drôle de coïncidence, en fait, le proche redéménagera juste avant les J.O., laissant l’appartement totalement libre et donc disponible pour des visiteurs étrangers avides de lâcher 2000 € pour une semaine dans un cagibis de 10m².

Le prix des restaurants ou des sandwichs pourrait aussi faire un bond, pour notamment pallier la défection de la clientèle habituelle… et pour profiter bien entendu de ces salauds d’étrangers qu’on ne veut pas chez soi mais dont on veut bien ponctionner le PEL sans vergogne.

Et on le met aussi au crédit de la grandeur de la France, ces très nombreux appels à la grève durant les Jeux, les syndicats voulant eux aussi leur part du gâteau ?

imageMême la cérémonie d’ouverture et ses 2 millions de spectat… ah, non pardon, finalement 600 000 spectat… ah non, finalement ce sera 300 000 spectateurs, et encore, on pourrait ne se retrouver qu’avec 150 000 personnes au final… j’avoue que je m’en contrefous totalement.

Et pourtant, j’aime le sport. J’aime le pratiquer (si, si) et le regarder également. Mais non, je n’ai pas couru après les places à bas prix, pour des épreuves à la con, ni après les seuls sièges à un prix abordable mais si mal situés que cela reste un gâchis financier complet. Et non plus, je n’ai pas déboursé 500, 1000 ou 2000 euros pour voir des canassons sauter des barrières, des armoires à glace difformes lancer des disques ou des équipes de remplaçants taper dans un ballon.

Enfin, comment réussir sérieusement à m’intéresser à une compétition qui, pour célébrer la beauté du sport, choisit un poussah brailleur au lieu d’une légende du sport pour allumer la flamme ? A moins que ce ne soit pour le côté para de l'Olympisme... mais là encore, je suis certain qu'en cherchant un peu (pas besoin de chercher beaucoup cela dit), on aurait pu trouver des analphabètes dans nos sportifs...

Bref. En août, je serai ailleurs. Et ce ne sera pas derrière une télé. J’ai autre chose à foutre que de me passionner pour ce qui, d’ores et déjà, est un marasme idéologique et social.

 

 
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