L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 10 mars 2024 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Je dis oui à la drogue

imageLa semaine dernière, je vous racontais à quel point mon corps de cinquantenaire paraît en avoir le double, en raison de douleurs diverses et variées, parfois même à des endroits que je ne soupçonnais pas exister.

Parce que j’en avais marre de me traîner comme une loque, incapable même de courir après les chats qui prennent mon jardin pour une litière et encore moins les attraper pour en faire des slips en poils de matou (c’est tout doux, vous devriez essayer), j’ai décidé d’agir. Bon, c’est aussi sous les conseils de ma chère, tendre et aimante épouse qui en avait tellement marre de m’entendre gémir comme un mort-vivant arthritique, qu’elle m’a sommé d’aller voir le médecin sinon elle ne se laisserait plus toucher de peur que je me fasse mal.

Et comme moi, ben, j’aime bien la toucher quand même, je me suis résolu à aller présenter mon corps à celui médical, dans le but de me faire marabouter les membres et retrouver l’élasticité de mes vingt piges.
Cela dit, si l’idée est belle, elle reste illusoire puisque j’ai toujours eu la souplesse d’une tige en acier, même à vingt ans. Mais bon, vous voyez l’idée, quoi.

Me voilà donc, face au médecin, à me plaindre de la vie en général et lui demander un remède miracle pour retrouver ma jeunesse. Elle m’a gentiment répondu que pour les miracles, c’était l’église à côté, mais qu’elle pouvait quand même me soulager un peu avec quelques anti-inflammatoires et décontractants. Avec, toutefois, une recommandation : pas d’alcool avec ces médicaments. Du tout. Rien. Nada. Que tchi. Peau d’zob.

imageJe ne sais pas si vous avez déjà regardé ces films où la lumière se fait tamisée, la caméra s’approche de l’acteur qui murmure un truc du genre « surtout, ne pas pousser le bouton bleu, sinon c’est la fin du monde ». Ou « ne pas le nourrir après minuit ». Enfin bref, un truc qu’il ne faut surtout pas faire sous peine de cataclysme irréparable.
Vous pouvez être sûr que le héros va faire la connerie et passer le reste du film à tenter de réparer son erreur.

Et vous savez quoi ? Le héros de mon film, c’est moi.

Je me suis donc réparé à coups de gélules avalées avec un grand verre d’eau. Une heure après, je gambadais comme un lapin. Une vraie résurrection. A tel point que je suis allé faire une séance d’entraînement de volley-ball avec mon équipe, sautillant comme jamais sur toutes les balles. De quoi oublier que l’après-midi même, j’étais à deux doigts d’acheter un déambulateur. Mon médecin n’officie pas derrière un autel mais oui, elle sait faire des miracles.

Et de fil en aiguille, on s’est autorisé une petite bière. Ben oui. On a beau ne pas être des rugbymen, je vous assure qui niveau troisième mi-temps, mon équipe n’a rien à leur envier et pourrait même, parfois, leur donner des leçons.

imageC’est après avoir éclusé la deuxième petite bière que je me suis souvenu du « pas d’alcool avec ces médicaments. Du tout. Rien. Nada. Que tchi. Peau d’zob. » sous peine de cataclysme.

Ben je vous assure que si, on peut faire un hélicobite debout sur un poteau de volley-ball en gueulant que quand je veux, j’les prends tous à Koh-Lanta, avant de se mettre à chanter la Marseillaise au rythme des tourniquets. Ou tourniqueue, si vous préférez.

Je ne me souviens plus de tout, mais paraît qu’y’ a des vidéos qui tournent sur le Dark Web où je fais des figures aériennes jamais vues, à jongler aussi avec des ballons. Sans les mains.

Enfin bref.

Ma chère, tendre et aimante épouse m’a demandé d’arrêter les médocs.

Faudrait savoir ce qu’elle veut, merde à la fin.

 

 
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