L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 1 octobre 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Un week-end très sportif

imageBeaucoup de gens, même parmi ceux qui me connaissent, se laissent tromper par ma physionomie bedonnante et sont persuadés que je suis de ces épicuriens sans retenue qui passent le plus clair de leur temps à table, un verre dans une main et une cuisse de poulet dans l’autre. Ou en ce qui me concerne, une bouteille dans une main et une cuisse de chat dans l’autre.
Et pourtant, aussi étonnant que mon absence totale d’abdominaux puisse paraître, je suis assez sportif.

Alors n’allez pas non plus m’imaginer gambader comme un con tel Philippidès. Déjà parce que je n’ai jamais eu, je n’ai pas et je n’aurai jamais de sandales. Mais en plus parce que je n’aime pas courir seul surtout s’il n’y a pas de baballe. C’est mon côté canin.

Après quelques années à tâter du ballon rond avec mes pieds lors de séances intenses de futsal, j’ai posé depuis deux années mes orteils sur un terrain de volley. Parce que je suis un gars vachement avenant et que, quand je dis à quelqu’un « toi t’es mon copain », en général, il n’ose me contredire, je me suis retrouvé au beau milieu d’une petite troupe de sportifs de haut niveau. Bon, ok, sportifs tout court. Le haut-niveau, c’est plus pour les troisièmes mi-temps. Et c’est d’ailleurs ce qui m’a permis de m’intégrer si facilement.

imageParce que nous sommes une troupe de joyeux rigolards, nous avons planifié, ce week-end, un week-end volley-ball. Location de gîte doté d’un terrain et d’une piscine, achat massif de nourriture dont une partie n’a pas besoin de se mâcher… nous partîmes trois ou quatre mais par un prompt renfort, nous nous vîmes une vingtaine en arrivant à bon port.

Je ne vais pas m’appesantir plus qu’il ne faut sur le déroulement de la journée. Elle s’est rythmée au fil des plongeons dans le sable sur le terrain de beach volley et dans l’eau pour se rafraîchir. Parce que oui, au risque de vous surprendre, voire vous amuser en m’imaginant dans de telles positions, sur un terrain de beach, je saute, je plonge, je me donne à fond. Sur un terrain de bitches aussi, mais c’est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour dans un édito interdit aux moins de 18 ans.

Après une journée sportive durant laquelle j’ai bien dû perdre au moins 5 litres d’eau, ce qui, par un savant calcul mathématique et médical, me donne le droit de boire 5 litres d’alcool pour compenser, nous avons tous profité pleinement de ce que la table pouvait nous offrir.

Enfin je crois.

Parce que j’ai un petit trou de mémoire et, bizarrement, les 19 autres convives également.

imageEn tout cas, ce matin, je me suis réveillé en slip, dans la piscine, étalé sur un flamand rose gonflable, sans me souvenir comment j’avais pu atterrir là. En soi, se réveiller en slip, ce n’est pas spécialement inquiétant. Mais quand ce n’est pas le vôtre, quand c’est celui d’une demoiselle qui n’est même pas votre chère, tendre et aimante épouse, c’est problématique. Justement, ma chère tendre et aimante épouse était enterrée à moitié nue dans le sable du terrain de beach, avec des pics à chamallow entortillés dans les cheveux. Nous avons retrouvé François attaché et bâillonné sur une branche haute d’un arbre sa guitare en morceaux à ses pieds, avec sur le front, tatoué un tremblotant « Asurenstirix ». Camille était dans la baignoire de la salle de bain en train de câliner un poney, alors qu’il n’y a pas de poney-club à 20 km à la ronde. P.J. était à moitié frigorifié dans le réfrigérateur, serrant dans ses bras une demi-douzaine de filets mignons de porc et, la voix altérée par la température, murmurait un « mes préciiiieux ». Nous avons retrouvé Léa entortillée dans les ronces, complètement nue, avec un sourire béat de « j’aime quand ça fait mal », Francis sur le toit de la maison, en tongs, Nico étalé sur le brasero, brûlé au troisième degré mais ne semblant pas remarquer la douleur, Antoine étalé la bouche ouverte sous les fûts de bière ouverts au goutte à goutte, Fred flottant à la surface d’un jacuzzi dont l’eau est montée à 45°C… Quant à P.A., nous ne l’avons pas retrouvé et après recherche, son téléphone a borné à plus de 190 km de là. Et la liste pourrait être encore longue. Seb dans le babyfoot (mais où sont passés les joueurs ?), quelques épouses disséminées çà et là dans la propriété, dans un état que la morale m'interdit de décrire ici... et pourtant vous savez que de morale, j'en ai peu. Il n'y a qu'Audrey qui s'est levée ce matin en nous disant "ah mais moi j'ai bien dormi, j'avais mes boules Quiès".

Alors vous ne connaissez pas tous ces prénoms et acronymes de prénoms. Mais ils se reconnaîtront. Et essaieront peut-être de retrouver ce qui a bien pu se passer. A moins qu’ils ne préfèrent enterrer ça dans les méandres de leur mémoire embrumée par l’alcool.

En tout cas, les week-end sportifs, ben, j’aime bien ça, moi.

 

 
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