Publié le Dimanche 26 mars 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
L'Edito du Dimanche
Je me lève et je te bouscule...
Réveil en douceur, après une bonne nuit de sommeil. On bâille – un peu trop bruyamment –, on s’étire – exagérément –, on se retourne un peu dans le lit en se frottant les yeux et on rebâille, parce que ça fait quand même du bien, de bâiller, ça vous envoie des petits frissons agréables dans tout le corps.Il est tôt. Sans trop l’être non plus. 8h15. Ce n’est pas tout à fait une grasse matinée, mais c’est un réveil toujours plus tardif qu’en semaine. Et ça fait du bien parce que d’habitude, durant la semaine, vous maudissez votre réveil tous les jours et vous avez un mal fou à vous lever quand il sonne. Vous pourriez dormir facilement une ou deux heures de plus. Alors que le week-end, quand vous pouvez en profiter pour cocooner au fond du lit, vous vous réveillez… à l’heure où normalement sonne votre réveil. Ça arrive tout le temps, ce genre de situation.
Mais là, non. 8h15. Paf. Et vous êtes bien. Il est même 8h30, maintenant, à force de vous étirer et de vous emmitoufler dans la couette, bien au chaud.
Et c’est là que le cerveau se met en route et commence à vous faire penser au planning de votre journée, doucettement tout d’abord, puis de plus en plus rapidement : passer à la boulangerie avant d’aller au sport à 10h, penser à lancer une machine de linge avant, en revenant, prendre une douche puis étendre le linge, se mettre ensuite à préparer à déjeuner c’est bon de toute manière j’ai pris un truc rapide à cuisine, je suis certain d’avoir oublié un truc important mais je n’arrive pas à trouver quoi, il faudra aussi prendre un moment pour passer l’aspirateur, si j’ai le temps, je jetterai un œil au loquet du portail qui coince un peu, j’ai dit que je passais aussi voir les voisins ce soir leur redonner leur taille-haies, mais merde alors, c’est quoi ce truc que j’ai oublié alors que c’était important ?
Il est 8h45 et vous avez abandonné ce doux état entre sommeil et réveil.
Quand tout à coup, toute l’horreur de la situation vous frappe de plein fouet : putain, on a changé d’heure. Il n’est pas 8h45 mais 9h45. Vous avez sport dans 15 minutes et c’est vous qui avez les clefs du gymnase. Vous sautez du lit. Tout le bénéfice d’une bonne nuit et d’un réveil en douceur s’est évaporé dans la détestable urgence de la situation. Vous en profitez pour vous flinguer le petit doigt de pied contre le lit. Vous sautez dans un slip et un short, prenez le premier maillot qui est sur votre pile de tenues de sport, jetez le maillot dans un coin de la chambre après vous être rendu compte que c’était celui de votre fille qui avait été mal rangé et que, donc, vous ne rentrez pas dedans – mais alors vraiment pas –, prenez un nouveau maillot, courez dans la cuisine, faites couler le café (Dieu bénisse celui qui a inventé les dosettes et tant pis pour la planète ce matin, on y pensera quand on sera moins speed), avalez une gorgée, vous brûlez la bouche et la gorge au troisième degré (Dieu maudisse l’ingénieur qui n’a pas pensé au bouton « à la bourre » sur la cafetière pour faire un café moins chaud qu’on pourrait boire d’une traite), sautez dans vos chaussures et partez au sport.
Ouf.
Avant de revenir en changer parce que vous avez deux paires de chaussures et que, bien entendu, dans l’urgence, vous avez mis une chaussure de chaque et non pas deux de la même paire.
Le changement d’heure, c’est vraiment de la merde.
D’ailleurs, le printemps, c’est vraiment de la merde.
Oui, je sais, je vous entends déjà, avant même d’avoir publié cet édito, objecter que le printemps, c’est le retour du gazouillis des oiseaux, les températures qui montent, les jupes qui montent aussi, dévoilant de si jolies gambettes, les bourgeons, les fleurs qui s’ouvrent, bref, la nature qui s’égaye tout à coup, les senteurs printanières qui enivrent nos narines, les petits animaux qui gambadent dans la forêt, les plantes qui reverdissent… le changement d’heure n’est, finalement, qu’un bien petit désagrément à vivre en comparaison.
C’est que vous n’avez pas d’allergies, vous. Moi, le printemps, ce sont mes yeux que j’ai envie d’arracher de leurs orbites, le nez qui coule, les éternuements à répétition, les médocs qui font de moins en moins effet et même le whisky qui n’arrive pas à calmer la douleur, c’est dire.
Non, définitivement, le printemps, c’est vraiment de la merde.
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