L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 19 février 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Stage de survie en milieu très hostile

imageJ’aime bien les émissions de survie. Même si on sait que tout est un minimum bidonné parce que ça la foutrait mal de voir un caméraman becté par un crocodile tandis qu’il pissait dans une rivière ou une star violée par un ours durant son sommeil, je passe un bon moment à les voir galérer face aux dangers de la Nature lorsqu’ils sont sortis de leur petit confort bourgeois.
J’aime bien les pseudo-tensions à grands renforts de gros plans tremblotants, de paroles alarmistes et de musique angoissante, façon « Alors là, c’est vachement dangereux, on risque de mourir à tout instant » alors que franchement, à part un ongle incarné, on voit mal ce qu’il pourrait leur arriver.

En tout cas, si tout ça m’amuse, ça amuse généralement nettement moins les personnes avec qui je regarde ces émissions. Enfin plutôt « cette personne » parce que mes filles ont depuis longtemps déserté ces moments et ne reste plus que ma chère, tendre et aimante épouse pour m’écouter commenter chaque action, chaque décision et préciser, assez souvent j’avoue, que « moi, je n’aurais pas fait ça comme ça ». Mais je n’y peux rien. Les Bear Grylls et autres Mike Horn sont bidons pour la survie.

J’aurais mieux fait de fermer ma gueule.

A force d’expliquer que « moi, j’aurais fait un piège à ours avec des cure-dents » ou que « faut pas gâcher un crocodile comme ça alors qu’on peut se tailler un slip avec sa peau », à force de me moquer lorsqu’ils galèrent à allumer un feu en plein orage ou qu’ils sont incapables de pêcher en traversant la mer morte en barque, ma chère, tendre et aimante (et un peu susceptible aussi) épouse m’a inscrit à un stage de survie.

imageMais attention, hein, pas un stage de survie façon Team Building pour guignols encravatés dans leur petits costume cintrés. Non, un vrai, gros, stage de survie bien bourrin. Dans le Grand Nord. Et je ne parle pas du Grand Nord de la France où la seule survie est de réussir à ne pas épouser son frère quand on est la petite dernière de la fratrie, mais du Grand Nord, le vrai, avec la neige, les ours, les températures qui, quand il fait -30°C, sont considérées comme douces, le tout à la frontière de la Russie pour corser le tout. Elle voudrait se débarrasser de moi qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Bref. A l’heure où vous lisez ces lignes, elle est peinard avec nos deux gamines, à la maison, en train sans doute de regarder une série TV mièvre à en transformer ses testicules en ovaires. Moi, je suis depuis hier plongé dans mon stage de survie.

On avait le droit d’emmener 3 objets, pas un de plus, pour nous accompagner dans notre aventure. J’aurais pu choisir un gros couteau, un gros duvet et un gros briquet tempête. Mais vous connaissez. Je suis parti avec ma batte de baseball, mon lance-pierres et une petite cuillère.

Je vous raconte ça la semaine prochaine.

 

 
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