L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 11 décembre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

J'AI FROID !

imageJ’arpente les rues dans la froidure de l’hiver. Après un automne estival, l’hiver s’est brutalement installé, gelant les températures et balayant de gel les trottoirs matinaux. Et ce n’est pas fini. La semaine prochaine s’annonce encore plus glaciale.

Dans une certaine répétition sans doute due à un âge qui ne cesse d’avancer dans des proportions alarmantes, je vous ai déjà ici avoué être un homme d’été plus qu’un homme d’hiver. Aux chaussettes en mohair, je préfère la nudité des pieds. Aux pantalons en velours côtelé, je préfère les shorts en coton. Aux gros pulls en laine qui grattent, je préfère un t-shirt léger. Si possible avec un message à la con inscrit dessus, le dernier en date clamant haut et fort que je suis une licorne. Et puis, je déteste la mode des pulls moches. Autant d’habitude, j’ai beaucoup d’humour (certes, un humour que certains qualifieront de très particulier et que mes filles qualifient régulièrement « d’éclaté au sol »), autant l’idée de dépenser 50 boules juste pour la déconne dans un pull immonde que l’on ne va porter qu’une ou deux fois l’an, pour après chouiner sur le vide abyssal de son compte en banque m’interpelle un brin. Et même si l’été a ses désagréments – oui, je parle bien évidemment des tongs – rien n’empêche de porter de gros godiots avec un maillot de bain. Ça sera la touche décalée.

imageNon, à bien y réfléchir, l’hiver, très peu pour moi. Dès la sortie du lit, je n’ai qu’une envie, c’est d’être le soir pour retourner me lover sous la couette chaude. Je n’aspire qu’à me caler dans mon fauteuil devant un bon feu de cheminée, les pieds tendus vers l’âtre, à la limite d’enflammer mes chaussettes. Avec un bon bouquin, une bonne BD ou juste devant la télé. Et même le verre de whisky en devient facultatif.
Bon, ok, s’il y a le facultatif, c’est vachement mieux. Mais facultatif quand même.

Certains diront, et ils n’auront pas tout à fait tort, que si l’hiver me pousse dans un état proche de l’hibernation, c’est à cause de mon caractère d’ours. Attention, hein, pas le gentil nounours de type Winnie ou Paddington, à qui l’on a envie de faire des câlins quand on le voit en vitrine ou dans l’étal d’un magasin de jouets. Non, mon caractère d’ours, c’est plus de type grizzli enragé avec la bave aux lèvres ou ours blanc affamé lâché dans une cour de récré d’école maternelle. Je ne crois pas que ça me soit arrivé une seule fois qu’on ait envie de me faire un câlin juste après m’avoir croisé dans les rayons d’un magasin, d’ailleurs. Si ça m’arrivait, cela dit, je ne sais pas comment je réagirais. Je pense qu’on entendrait brièvement un grand « PAF ! » juste après.

Bref, j’ai froid. Manquerait plus qu’il neige, tiens.

imageEn parlant de ça, cela fait bien longtemps que nous n’avons eu un Noël blanc. Alors certains me répondront qu’eux, ils ont de la neige à chaque Noël, que la tradition après le repas familial, c’est d’aller gambader dans la poudreuse pour faire des bonshommes, des descentes en luge et des batailles de boules. Grand bien vous fasse. Sauf que personnellement, j’habite plus du côté de la capitale qu’un petit chalet dans les hauteurs, entouré de meuh ou de bêêê. Vous pourriez aussi me répondre que même s’il neigeait à pierre fendre, Paris ne connaîtrait pas un Noël blanc, mais un Noël grisâtre gadouilleux. Mais j’habite dans la lointaine banlieue, là où la pollution est moindre et où la neige peut donc prendre cette teinture immaculée. Et quand il y en a, nous aussi on peut s’adonner au plaisir des bonshommes, des descentes en luge et des batailles de boules. Ça a moyennement plu, la dernière bataille de boules de neige, d’ailleurs. Sous prétexte que ça se fait dehors, pas dans les rayons d’un supermarché à viser principalement les petits vieux et les petites vieilles qui font leurs courses le week-end quand il y a plein de monde alors qu’ils ont toute la semaine pour les faire, à des heures où il n’y a personne. Je dis ça, je dis rien. Et puis c’est vraiment pas ma faute si y’a des cailloux dans mes boules de neige. C’est la faute à pas de chance, comme on dit.

Bon. J’ai froid et rien que d’en parler, j’ai encore plus froid. Je vais allumer un feu pour me réchauffer. Doit bien rester un chat d’un voisin que je n’ai pas brûlé.

 

 
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