L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 13 novembre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Oh oui, je veux être un Bisounours, c'est tout !

imageÇa y est. Le froid est revenu et s’est abattu sur le pays. Enfin, du moins, sur mon pays. Ma région, quoi. Vous me direz, il ne faut pas trop faire le difficile : l’arrière-saison a été magnifique et a permis jusqu’à quasiment fin octobre de gambader à poil dans les champs, les bourses et la raie chatouillées par les hautes herbes.

Oui ben chacun ses petits plaisirs de la vie. Chacun ses passions. Et tant pis si ça fait quand même bizarre aux vaches.

Il faudra attendre le printemps, désormais, pour refaire l’hélicobite en pleine nature, pour effrayer les oiseaux. Aujourd’hui, l’heure est à l’hibernation. Et je ne dis pas ça parce qu’on me répète souvent que je suis un ours. J’ai eu cette discussion avec ma fille aînée cette semaine, d’ailleurs. Je ne sais plus à quelle occasion ni les raisons de son courroux, mais elle m’a sorti un « de toute façon, t’es un vrai ours ». « Oh oui ! Me suis-je exclamé en riant et en sautillant sur place. Je suis un Ours ! J’aime les bisous ! » Et je me suis mis à chanter : « Oui je veux être un bisou ! Oh j'en veux plein dans le cou, un nounours ! Oh doux comme de la mousse, un Bisounours ! Aimer comme tous les Bisounours ! Oh oui, je veux être un Bisounours, c'est tout ! ». Et j’ai ajouté : « Je suis un Bisounours ! Je suis Groschéri, le bisounours tout rose avec deux cœurs sur le ventre ! ».
« Tu parles, m’a-t-elle rétorqué, t’es Grosgrizzly et les deux cœurs que t’as sur le ventre, ils sont pas à toi, tu les as arrachés à des gens ».

C’est dans ces moments-là qu’on a un mélange de fierté et d’énervement. Enervement que votre gamine vous parle comme ça et fierté de lui avoir donné le don de répartie. Je l’ai punie quand même. C’est vrai, quoi.

imageJe ne suis un grand fan de l’hiver. Le froid qui s’insinue partout, les gros pulls qui grattent, les grosses doudounes qui vous donnent l’air d’un ours… Ah ben on y revient, tiens. A la limite, j’aurais bien opté pour Grosveinard, le bisounours vert avec un trèfle sur le ventre, mais pour le coup, le trèfle, ce serait plus pour le côté Irlandais, à descendre des pintes de Guinness, histoire de se réchauffer.

« C’est clair, t’es plutôt Groswhisky avec un dessin de toilettes sur le ventre, pour vomir quand t’as trop bu ! »

Mmmh… Faut vraiment que perde cette habitude de relire mes éditos à voix haute si je veux éviter les réflexions de ma fille aînée. M’en fous, je trouverai bien une autre punition. Genre me préparer des toasts pour l’apéro. Ouais, c’est bien ça, comme punition…

En parlant de Groswhisky, d’ailleurs, j’avoue que c’est un des petits plaisirs de la vie que je me suis octroyé depuis peu. Depuis que j’ai un fauteuil. Depuis que j’ai une cheminée. M’asseoir devant un bon feu de cheminée, un verre de whisky à la main, et regarder les flammes crépiter tout en sirotant ce divin nectar. Un petit An Cnoc 18 ans d’âge, je ne vous dis que ça. De l’orgasme en bouteille. J’en viendrais presque à aimer l’hiver, tiens.

« Y’a pas Grosfeignant dans les Bisounours ? Ça t’irait bien pour le coup parce que pendant ce temps-là, je dois vider le lave-vaisselle toute seule pendant que tu ne fais rien. »

Bon sang. La petite s’y met aussi. Ça va me faire encore plus de toasts pour l’apéro.

imageEn tout cas, ce que je remarque, c’est qu’y a plus de respect dans c’te maison. Va falloir que je sévisse et que je rétablisse quelques règles bien senties, pour faire comprendre une bonne fois pour toutes qui est le patron dans cette maison !

« Voilà, comme ça tu seras le bisounours Grostyran. T’auras quoi sur le ventre ? Une guillotine ? Une petite moustache et un bras tendu ? Déjà que les voisins te prennent pour Grospsychopathe avec un masque de hockeyeur et une batte de baseball sur le ventre, on n’est plus à ça près ».

D’une phrase, ma chère, tendre et aimante épouse, qui voulait elle aussi donner son avis sur mes espoirs d’être un bisounours, a balayé mes rêves.

Je ne me sens pas trop soutenu, dans cette maison. J’vais peut-être retourner dans mon champ, moi. A poil. Malgré le froid. Et la semaine prochaine, le sujet de mon édito sera : le rhume. P’têt sans e à la fin, cela dit.

 

 
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