L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 15 mai 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Je hais le printemps

imageJe suis complètement épuisé actuellement. Mais vraiment. Du genre à me traîner toute la journée avec une irrésistible envie de m’allonger, où que je sois, pour piquer un somme. Alors quand je suis chez moi, entre le canapé et le lit, ça peut le faire. Mais c’est déjà plus compliqué entre le rayon charcuterie et le rayon fromages du supermarché, ou même en plein milieu d’un couloir du métro. Déjà, parce que les rillettes, c’est peut-être moelleux, mais le pot un peu moins, et ensuite parce que, entre nous, il faut vraiment être motivé ou désespéré pour s’allonger dans le métro, au milieu des crachats des passants et de l’urine de rat.

Epuisé, je vous dis. A tel point que j’en suis parfaitement irritable. Ok, je ne dis pas que d’habitude, j’ai un caractère particulièrement affable. Mais là, j’suis encore plus irritable, disons.

Alors, vous allez me dire, et vous n’aurez pas tort, que ce n’est pas l’actualité vidéoludique du moment, vu que les sorties de jeux sont relativement mollassonnes en ce moment. J’avoue. Mais je n’ai jamais dit non plus que j’étais épuisé, éreinté par un surplus de boulot.

Il y a des dizaines de raisons qui me poussent, actuellement, à traverser les journées avec l’énergie d’un bulot et à bâiller aussi souvent que je respire.

imageLes allergies, déjà.

Ça crève, ça, les allergies. Et si tout le monde se réjouit du retour du printemps et du soleil, personnellement, je déteste le printemps. L’allégorie du printemps, là, la connasse à couronne de fleurs qui court à moitié à poil dans la nature, je te la dégommerais à la chevrotine, moi, ça ferait pas un pli. Chaque année, je passe la moitié du mois d’avril et tout le mois de mai avec la vue brouillée, mouillée des larmes polliniques. Polliniques, polliniques ta mère, oui ! J’ai les yeux qui coulent, le nez qui gratte et les éternuements violents. Tellement violents que je me suis fait une déchirure intercostale. Et vous n’imaginez pas le calvaire : chaque éternuement ou même simple toux est source d’une douleur aigue, profonde, insupportable. C’est bien simple, je n’atchoume plus. J’atchoumaaaaaaarg.

Alors certes, vous allez me rétorquer que la meilleure solution pour ne plus être épuisé – ou du moins l’être moins – c’est de dormir.

Mais là encore, c’est loin d’être gagné. Vous arriveriez à vous reposer, vous, si vous aviez un cerveau qui vous réveille à 4h du mat’ en vous posant une question à la con du genre « T’es sûr que t’as bien fermé la voiture ? ». Et vous avez beau lui répondre « bah, d’toute façon, ça risque rien dans le quartier », il vous harcèle jusqu’à ce que vous vous retrouviez à 4h30, dans la rue, en calecif. Pour que votre cerveau conclue par un « bah, je m’en doutais que je l’avais bien fermée. Bon, maintenant qu’on est réveillé, on fait quoi ? ».
Et la nuit d’après, rebelotte avec « t’es sûr que t’as commandé assez de carrelage ? ».
Et la nuit encore d’après, « ah ben on s’est réveillé deux nuits de suite à 4h du mat’, si on en prenait l’habitude, dis ? ».

Mon cerveau est un bâtard. Je le déteste. Je suis même allé jusqu’à le menacer de se taper une saison entière de téléréalité pour me venger. Mais ce serait nous punir tous les deux. Et il le sait bien. A croire qu’il lit dans ma tête.

Trois.

Trois atchoumaaaaarg durant l’écriture de cet édito.

Je hais le printemps.

 

 
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