L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 30 janvier 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Sportif de haut niveau

imageBon j'avoue. Les fêtes ont laissé naître sur ma silhouette un léger embonpoint qui serait passé totalement inaperçu si par « les fêtes », je n'entendais pas que, finalement, tous les jours sont des fêtes depuis plusieurs mois.

Après avoir accusé la machine à laver d'avoir fait rétrécir mes fringues et uniquement mes fringues, pas celles du reste de la famille, preuve de l'insupportable perfidie des appareils électroménagers à mon égard, j'ai dû me rendre à l'évidence que j'étais quand même en partie responsable de la situation problématique de ma garde-robe.

Parce que je suis quelqu'un de responsable et parfaitement mâture, je me suis dit qu'il fallait que je me reprenne en mains. Et puis bon, ma chère, tendre et aimante épouse m'a expliqué que si je ne faisais pas d'effort, elle me servirait des endives matin, midi et soir. Juste des endives. Sans sauce. Et les endives, c’est sympa, mais en fait, sans sauce ou trempées dans le café, ben, c’est quand même un peu beaucoup dégueulasse.

Bref, j'ai repris le sport.

Restait juste à trouver lequel.

J’ai donc passé en revue les différentes activités disponibles dans le coin, histoire de faire mon choix tranquillement, un verre de whisky à la main parce que bon, le sport d’accord, mais demain. J’ai immédiatement écarté le foot dont, au niveau département, les équipes ont un QI inversement proportionnel au nombre de joueurs qui la composent.

imageMême si mon coup de batte ferait pâlir de jalousie Babe Ruth en personne, ou du moins, le ferait pâlir s'il restait quelque chose à faire pâlir, les femmes de la maison m'ont fait comprendre que le baseball était peut-être une mauvaise idée, non seulement pour les adversaires, mais aussi pour mes coéquipiers, et que, d'ailleurs, le juge serait sans doute d'accord avec elles puisqu'il m'a interdit de retoucher une batte avant décembre 2048.

J'ai donc décidé d’essayer pour une séance le handball. Un sport co, mais de contact. De contact. C'est un peu le problème. J'ai un contact un poil rugueux. Dixit l'entraîneur de l'équipe adverse et les pompiers qui sont venus s'occuper du type sur lequel j'ai défendu. Et qui m'ont expliqué que le hand, fallait mieux que j'évite. J’ai trouvé ça un brin exagéré de leur part parce que, et d’une, il s’en remettra très facilement une fois qu’on lui aura remis les deux épaules en place et de deux… euh… j’ai pas de deux mais quand même, j’ai trouvé ça exagéré.

Ma chère, tendre et aimante épouse m'a alors proposé de me tourner vers un sport en extérieur, pour, je cite, "canaliser cette fougue" que j'ai en moi, grâce à de grandes goulées d'air frais. Moi, comme je me sentais effectivement vachement fougueux, j'ai accepté.

imageJe me suis donc dit que j'allais faire du Ball-trap. Très bon pour la fougue, ça, le Ball-trap. Tirer sur des pigeons, ça calme. Après, j’avais juste oublié qu’en théorie, ils sont en argile. On ne vient pas avec ses 10 caisses remplies de volatiles qui font « rrrou, rrrrou » et surtout, on ne les shoote pas à la chevrotine. Paraît qu'ils ont mis trois jours à nettoyer les plumes. Et encore, ils n’ont pas retrouvé tous les corps. Y’avait pas le compte.

Le frisbee ? On m’a déconseillé tous les sports dans lesquels il faut lancer quelque chose à quelqu’un.
Le tricot ? Bon, d’accord, ce n’est pas un sport, mais on peut faire des écharpes, des pulls ou même des bonnets et j’aime bien ça, moi, les bonnets. Sauf que bon. Moi avec des aiguilles à tricoter, c’est un coup à ce que je décide de me lancer dans l’avortement clandestin. De gros connards. Et ne me répondez pas qu’on ne peut, techniquement, pas avorter un mec. Tant qu’on n’a pas essayé, on ne peut pas savoir.

imageEt la pétanque ? Et bien je n’ai même pas pu aller à un seul entraînement de l’association locale. Ma chère, tendre et aimante épouse m’a confisqué mes boules (non, aucun jeu de mot) sous prétexte que la pétanque, ça ne pratique ni avec un lance-pierres, ni avec le chat du voisin comme cochonnet. La vie est quand même drôlement mal faite, des fois.

Finalement, je me suis inscrit au volley-ball. Y’a au moins un filet entre les adversaires et moi. Et puis, au volley-ball, j’suis plutôt très bon. Ok, j’suis plutôt bon. Oui, d’accord, je suis plutôt assez bon. Enfin, je veux dire, j’suis plutôt… plutôt… plutôt… plutôt j’sais pas quoi, mais plutôt quelque chose. Et être quelque chose, c’est presque être quelqu’un. J’suis sur la bonne voie.

Même si ça ressemble à une citation d’un type complètement pété à un comptoir de bar.

 

 
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