L'Edito du Dimanche

 

Publié le Dimanche 9 mai 2021 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Des nouvelles de Ketchup

imageVous avez été très nombreux à me demander des nouvelles de Ketchup, notre poulain que je vous présentais dans un précédent édito et dont vous espériez des nouvelles la semaine dernière.
Bon, d’accord, quand je dis que vous avez été « très nombreux », en fait, j’ai reçu deux mails et un message sur Facebook. Mais trois, c’est vachement très nombreux par rapport à un, nan ?

Enfin bref. Ketchup va bien. La cohabitation n’est pas toujours facile avec un poulain, mais on s’y fait. Disons que ça demande quand même beaucoup d’attention, ces bestioles. Ça bâffre ses 2 kg de carottes, ses 3 kg de pommes et ça confond la pelouse et les arbustes avec un buffet à volonté, mais ça reste mignon. Ça vient fourrer ses petits naseaux humides dans votre dos pour avoir des câlins et des gratouillis derrière les oreilles. Un vrai chien.

Bon, entre nous, les mamours avec un canasson ne sont pas en tête de liste des trucs que je préfère dans la vie. C’en est même très très loin. Enfin, soyons sérieux deux minutes… vous me voyez faire des gouzi-gouzis avec ce que je considère avant tout comme une source de protéines ? C’est un peu comme si je décidais de rouler des pelles à une barquette de chiffonnade de jambon ou de serrer très fort dans mes bras une tranche de rillettes., quoi. Donc à chaque fois qu’il vient réclamer de l’attention, je lui jette des bouts de bois pour qu’il me foute la paix. Sauf qu’un cheval, c’est très très con. Il est persuadé que je veux jouer. Et depuis deux jours, il va les chercher et me les rapporte. Un vrai chien, je vous dis.

imageCela dit, un cheval dans son jardin, ça a ses avantages : le crottin est très utile pour les plantes. C’est un formidable engrais. Certes, l’inconvénient, c’est que question quantité, à moins d’avoir un champ de patates, de colza ou de cannabis à côté, vous n’avez peut-être pas besoin de toute cette merde. Alors j’en file un peu aux voisins. Gratuitement, bien sûr. Parce que oui, je suis quelqu’un de généreux, de serviable et de profondément gentil. Contrairement à ce que veut sous-entendre ma chère, tendre et aimante épouse qui avance, comme argument fallacieux, que les voisins n’ont rien demandé et que je leur envoie quand même par-dessus la clôture avec ma pelle. Elle fait vraiment tout pour dénigrer la moindre de mes bonnes actions, c’en devient pénible. Et franchement, ça n’est pas de ma faute si au final, c’est l’équivalent d’une brouette de crottin qui a atterri dans leur piscine, bloquant tous les filtres, faisant surchauffer la pompe à filtration qui, du coup, a pris feu. Une maladresse, ça arrive à tout le monde, bordel. Que celui qui n’a jamais été maladroit me jette la première pierre. Mais qu’il vise bien, hein, parce que sinon je lui renvoie aussi sec.

A part ça, ma foi, pas grand-chose de neuf à raconter. Du tout, même. Je suis comme tout le monde : j’attends que cette putain de période finisse. Alors oui, je serai comme tout le monde, à me ruer sur les terrasses dès leur réouverture. Mais j’avoue, c’est plus dans un souci d’alcoolisme social que lié à un profond manque. Parce que ce qui me manque le plus, plus que les bars, les restos, ce sont les vacances. Putain, j’ai une envie de vacances, de changer d’air, vous n’imaginez même pas. Et non, je n’ai pas prévu d’aller traverser la France entière pour le pont de l’Ascension. J’avoue ne pas voir l’intérêt d’aller me terrer ailleurs, avec toujours cette nécessité d’être rentré à 19h après avoir visité… euh… rien, parce que tout est encore fermé. Donc, l’Ascension, ça se fera dans mon jardin. Mais dès que possible, je trace la route pour changer d’air.

J’ai besoin de vacances.

imageJ’ai aussi besoin de slips et de chaussettes. Si ça continue, je vais devoir m’en tailler dans les rideaux. Et avoir un slip occultant, c’est fun, mais ça ne sert pas forcément à grand-chose…

Quant aux tee-shirts, je viens de découvrir la joie du Brexit. J’ai depuis quelques années pris l’habitude de les commander en Angleterre, sur des sites spécialisés dans les illustrations à thèmes (ciné, musique…). Les frais de port ont toujours été raisonnables. J’avoue que recevoir un mail à propos de frais de douane monstrueux à payer a légèrement glacé mes velléités anglo-saxonnes. Quand j’ai vu le montant, j’ai quand même demandé à ce qu’il soit vérifié, parce que me faire payer le prix de la rénovation des locaux des douaniers dans son intégralité pour juste deux tee-shirts, je trouvais ça un poil cher, mais non, c’était la bonne somme…

Finalement, j’aurais dû faire une commande en Chine. En plus, ça aurait soutenu les emplois jeunes. Les emplois très jeunes, voire très très jeune, certes, mais c’est un détail.

Putain d’Europe. Putain de capitalisme. Putain de frais de douane. J’vais aller rejoindre mon ami Florent en Patagonie et je vais emmener Ketchup avec moi, ça va pas faire un pli, vous allez voir.


 

 
image

 

 

 

 

Home

 

 

Commentaires

Il n'existe aucun commentaire sur cette actualité


Ajouter un commentaire

Vous devez être inscrit sur le site pour poster un commentaire

Derniers Commentaires

41844-poulain-crottin-vacances-slips-brexit