Ubisoft : Harcèlement sexuel et moral, licenciements, mises à pieds...

 

Publié le Lundi 6 juillet 2020 à 12:15:00 par Riwan Hervouet

 

Ubisoft : Harcèlement sexuel et moral, licenciements, mises à pieds...

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Vous avez très probablement entendu parler des scandales à l’encontre de nombreux cadres de chez Ubisoft, pour cause de harcèlement (sexuel et moral, semble-t-il). Pour résumer, brièvement, il y a quelques jours des voix se sont levées et ont témoigné de leur expérience chez Ubisoft, notamment des femmes. Les accusations sexuelles ont conduit au licenciement de Maxime Beland, vice-président Editorial à Toronto, ainsi qu’un autre employé. Il y a également Tommy François, vice-président Editorial et Créative Service à Paris, qui a été mis à pied, en attendant les résultats de l’enquête le concernant. De nombreuses autres enquêtes auraient été lancées.

Yves Guillemot a également tenu à s’adresser par une lettre à tous les employés de sa société, mais aussi aux fans, que vous pouvez trouver ici. Il explique qu’ils sont en train de mettre en place une plateforme d'alerte dans le cas où un employé connait des problèmes, des questionnaires anonymes pour récupérer des témoignages, des groupes d’écoute, l’intervention d’acteurs extérieurs pour proposer des solutions en collaboration avec les employés... Avec aussi un changement dans la composition de certains départements (notamment celui des Ressources Humaines) Bref, changer la culture de l’organisme dans son ensemble, tâche compliquée quand on sait qu’Ubisoft possède des dizaines de studios et 16 000 employés.

De nombreux témoignages ont suivi et ont dénoncé des pratiques toxiques et discriminantes.

Pour rappel, l’article L.1152-1 du Code du travail crée par la loi de modernisation sociale de 2002 affirme qu’« Aucun salarié ne doit subir des agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

Le code pénal punit l’auteur de harcèlement d’une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende (Article 222-33-2 du Code pénal).

Il faut savoir, d'autre part, que la responsabilité de l'employeur peut être engagée : un accord national sur le harcèlement et la violence au travail le 26 mars 2010 invite les entreprises à lutter clairement contre le harcèlement et la violence sur le lieu de travail et doivent mettre en place des mesures appropriées de gestion et de prévention (notamment une procédure d'alerte). Ce qui ne semble pas avoir été le cas chez Ubisoft. Enfin, un arrêt de la Cour de Cassation du 8 mars 2017 met en cause le responsable des ressources humaines qui a connaissance d’un harcèlement sans intervenir.

Affaire à suivre...

 

 
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