L'Edito du dimanche

 

Publié le Dimanche 26 janvier 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

Café Viennois

On ne cesse de nous répéter que ce monde ultra-connecté dans lequel on vit est néfaste, qu’il faut décrocher de temps en temps et s’offrir un bon bol d’air, loin de la pression et du stress imposé par l’intrusion de nouvelles technologies qui inondent aujourd’hui notre espace, notre quotidien, notre environnement.

Bref, à entendre certains, on devrait tous aller passer régulièrement quelques jours dans la nature, à se promener à poil, à se tisser des slibards en feuilles d’orties et, éventuellement, à se soulager dans un mouton de temps en temps pour le fun.

Bon, le côté promenade à poil est assez séduisant, j’avoue, éventuellement le mouton aussi, mais le slibard d’orties, j’ai comme un doute. Et si c’est pour se taper des smoothies de pétunias et du fenouil en lavement, je préfère passer mon tour.
Et puis, honnêtement, perso, je suis plutôt pour l’intrusion des nouvelles technologies dans mon quotidien. Je suis content de demander à Alexa d’allumer mon garage quand j’ai les mains prises parce que je suis en train de porter un corps inerte. Ou à Ok Google quelle est la ville la plus peuplée au monde parce que ma femme ne veut pas me croire quand je lui dis que c’est le centre commercial des Quatre Temps à La Défense le jour de l’ouverture des soldes.
Je suis content de pouvoir commander peinard un bon bouquin sans devoir perdre deux doigts après m’être gelé les mains à dégivrer mon pare-brise. Et le réfrigérateur qui donne de l’eau fraîche et distribue des glaçons automatiquement, je trouve ça cool. Je trouve ça coule, même, tiens, parce que toute cette aide technologique, ça me donne envie d’être humoriste.

Nan, le problème, en fait, ce n’est pas la multiplication des nouvelles technologies, des produits connectés, voire même la multiplication des écrans dans les chaumières. Le problème, c’est que c’est à la portée de n’importe quel trou du cul. Et que du coup, n’importe quel trou du cul pense être élu dans le cercle initialement ultra-fermé de l’intelligentsia.
Non, le fait que tu puisses désormais écrire de la merde sur Internet et que, de surcroît, tu croises des centaines de personnes qui « plussoient » ta pensée diarrhéique ne signifie pas que tu es le nouveau Messie 2.0 et que ta parole mérite d’être affichée en toutes lettres sur le plus grand nombre de pages possibles. Ça signifie juste que tu n’es pas tout seul à être un abruti.

La multiplication inexorable de ces avis consternants et de ces remarques intrusives et agressives fatigue. Surtout quand on a une position publique, comme moi, via ce site. Et par position publique, j’entends bien entendu celle d’être debout sur une table, en train de faire l’hélicobite.
Cette épidémie de stupidité, doublée d’une volonté exaspérante d’écraser toute personne n’ayant pas la même idéologie est usante. Parfois, je me dis que je préfèrerais me taper un Poker avec Pol Pot, Staline et Mao parce que ces trois-là étaient finalement plus ouverts d’esprit que certains abrutis qui utilisent la toile pour répandre leurs certitudes infâmes.

Et donc, parfois, on a besoin de faire un break.

C’est pourquoi ce week-end, je me suis offert une virée pour aller visiter Vienne. Sans Internet. Déconnecté. Sans ordi, sans console, juste un week-end pour décompresser. Et tant pis pour mon bilan carbone.

Vienne, son café, ses valses, ses schnitzel, ses strudel, ses Käsekrainer… et son schnaps, bien entendu. Et puis, un petit week-end dans la patrie de mon idole, j’ai cité l’inoubliable Adolf, ça ne se refuse pas.

Allez, je vous raconte ça la semaine prochaine.

 

 
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