Publié le Dimanche 6 octobre 2019 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

Pédophilie, nécrophilie, zoophilie : le tiercé gagnant ?

Est-ce qu’une minorité, parce qu’elle est justement minorité, est moins importante et mérite moins d’intérêt et d’attention ? La question mérite d’être posée et elle trouve bien évidemment sa réponse dans notre sacro-sainte « liberté d’expression » utilisée à tout va, souvent à tort et à travers malheureusement, mais dont de nombreuses personnes sont persuadées qu’elle est immuable et s’applique à tous et à toutes, quelle que soit, justement, le contenu de cette expression.

La liberté d’expression garantit à chacun la possibilité d’étaler au grand jour ses convictions, ses opinions.

Et je trouve dommage qu’on ne laisse pas plus la parole aux pédophiles.

C’est clairement, il faut bien l’avouer, un parfait scandale que l’on ne puisse pas voir des pédophiles venir s’exprimer sur le sujet, notamment à la télévision, et raconter les dessous de leur attirance pour des corps à peine formés, nous narrer à grands renforts de détails les caresses sur un corps prépubère et, pourquoi pas, parce que ça fait partie du processus, le plaisir ressenti lorsque les chairs craquèlent sous les coups de boutoirs de leurs assauts répétés.

Je trouve également dommage qu’on ne laisse pas plus la parole aux nécrophiles.

Ils pourraient nous décrire leur bonheur de pénétrer un corps inerte et froid, leurs sentiments envers la chair violacée et un peu raide et enfin raconter à grands renforts de détails quand ils jouissent dans ces masses apathiques aux regards vitreux.

Je pense également qu’on pourrait laisser s’exprimer les zoophiles.

Après tout, notre société ne cesse de vanter le modèle nordique. Elle n’a été interdite au Danemark qu’en 2015, en Suède en 2014 et elle est toujours légale en Finlande. Et la loi qui l’interdit au Danemark, d’ailleurs, est toujours largement décriée. Il n’y a également aucune loi l’interdisant dans 16 états des Etats-Unis, mais aussi en Bulgarie, Hongrie, Roumanie et… en Belgique. Une bière, une frite et hop, une petite sodomie sur Rex. Après tout, ils ont peut-être aussi envie d’expliquer au monde entier le bonheur de faire couiner de plaisir son chihuahua, de pratiquer une fellation à son poney ou de se faire chevaucher par son doberman.

Après tout, pourquoi pas ? Vous avez bien des personnes condamnées pour provocation à la haine raciale qui ont toujours une tribune et que l’on continue à employer dans les médias pour déverser leur diarrhée idéologique. On continue de publier, montrer, diffuser les pensées nauséabondes qui jaillissent de leur petit esprit étriqué et dans lesquelles, d’autres trous du cul vont se reconnaître… mieux encore, on (et par « on », j’entends des personnalités et autres politiques) appelle à sa préservation au nom de cette sacro-sainte loi de la liberté d’expression…

Et pourtant, je vous rappelle qu’en France, la provocation à la haine est interdite et peut tuer. Comme la pédophilie, d’ailleurs. Ah oui, mais la pédophilie, c’est « plus grave », allez-vous me dire. Certes. Mais enculer ton teckel, c’est plus grave ou moins grave que de demander à renvoyer un enfant, en raison de sa religion, dans son pays en guerre où il a toutes les chances de mourir ?
Alors on fait quoi ? On lance une émission « 30 millions d’amis pour partouzer » avec chaque semaine, un test d’une race différente pour faire un classement des meilleurs clébards dans lesquels on se sent bien ?

Et puis c’est amusant, quand même, de voir toutes ces grandes gueules l’ouvrir dès qu’une gamine parle de sauver la planète, mais pas grand-monde pour dénoncer un discours haineux.
A l’heure où tout le monde se découvre Chiraquien, il serait bon de rappeler que son plus grand coup d’éclat a été de ne jamais faire alliance avec l’extrémisme, le racisme, la xénophobie, la haine.

Sur ce, je vous laisse avec une petite pensée, également, pour ces gros cons de la Manif pour tous, dans les rues aujourd’hui. Il pleut. Il fait froid. Prions pour une épidémie de pneumonies foudroyantes.