Publié le Dimanche 4 mars 2018 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

Tout va bien

Tout va bien.

Depuis plus de deux heures, je tourne en rond (en engueulant tout le monde parce que bon, on ne se refait pas, quand même) chez moi à la recherche d’un sujet pour cet édito. Mais rien. Que dalle. Nib. Peau d’zob. Rien ne me vient à l’esprit.

Parce que tout va bien.

Cette semaine, j’ai joué le rôle de recruteur pour une école de jeux vidéo et j’ai trouvé ça passionnant. J’ai rencontré des gens formidables. J’ai sympathisé avec des personnes formidables. J’ai passé un formidable moment. Bref tout va bien.
J’ai eu bien quelques contrariétés de-ci de-là, mais je les ai toutes surmontées sans complication particulière.

Bref, tout va bien.

J’ai eu également un emploi du temps particulièrement rempli, enchaînant les boulots, les rencontres, les sorties, bref, à vous faire bosser 60 à 70 heures durant la semaine. Mais ça va, j’assure (et j’assume) parfaitement. Cette petite semaine au ski a reboosté étonnamment mes batteries et j’enchaine les missions, les tâches à un rythme défiant l’entendement.

Tout va bien, je vous dis.

Aucune info particulière ne m’a touché, intrigué ou même donné envie d’en débattre. Pas de disparition majeure, pas d’apparition majeure, pas de changement majeur… Tenez, je n’ai même pas envie de relancer une énième fois la discussion sur la diarrhée musicale actuelle.
Ni sur le cinéma. Je n’y suis pas allé depuis un moment et, certes, ça me manque un brin, mais Sylvain gère et enchaîne les projections d’une main de maître. Pas de stress, pas de grand film non plus qui mérite une tribune…
Idem sur les jeux vidéo. J’enchaîne les petits jeux sympas, je papillonne d’un titre à un autre, toujours avec le sourire mais sans jamais tomber dans un coup de foudre, de cœur ou de sang particulier. Rien qui ne mérite d’être mentionné ni de faire le sujet principal d’un édito.

Tout. Va. Bien.

Du coup, je me doute bien que pour vous, c’est moins intéressant à lire. Clairement. Vous préfèreriez que je me lance dans de grandes tirades, par exemple, sur ces gros cons de jeunes qui continuent, malgré les températures polaires, à porter des pantalons retroussés et des socquettes ulra-basses. Parce que « La mode avant tout ».
Même pas. Je les laisse découvrir à grands renforts de rhumes et pneumonies, ce que les personnes bien plus expérimentées savent : la mode, c’est quand même de la grosse merde.

Tout va bien, je vous dis.

Et en espérant que vous êtes heureux pour moi, je vous promets de faire un effort pour la semaine prochaine. Ou du moins d’essayer. J’irai faire les courses, je prendrai le métro, je prendrai la voiture, j’irai même chez le dentiste s’il le faut. Histoire de provoquer les histoires, les rencontres, les faits, et trouver des sujets. Dans le pire des cas, je veux bien me fracasser le petit doigt de pied sur un coin de table basse, m’empaler la voûte plantaire sur une Barbie, me retourner un ongle en ouvrant une bouteille de Whisky qui, du coup, servira à désinfecter la plaie, histoire d’alimenter quelques pages de cet édito. Tiens, s’il le faut, juste pour vous faire plaisir et pondre un édito digne de ce nom, je veux même bien monter à cheval un de ces jours. Quelqu’un pour m’inviter ?

Allez, juste pour terminer, et ça fait un bail que je ne vous en ai pas parlé, je profite de l’occasion pour souhaiter un bon anniversaire à Maîtresse Carole. Pour info, elle ouvre prochainement son propre club échangiste/SM à Plaisir (78). Je vous en reparlerai bientôt et nous songeons même à vous faire gagner des invitations pour la soirée inaugurale. A suivre, donc.

Bref, tout va bien, n’est-ce pas ?