Publié le Mardi 11 août 2015 à 10:40:00 par Walid Hamadi

 

(Gamescom) Unravel confirme son statut de petit bijou

Pause douceur

Sans être le jeu le plus ambitieux de la convention, il faut avouer qu’Unravel est l’un des plus jolis. Dans le brouhaha permanent de la Gamescom, nous avons pu poser les yeux et nos pattes velues sur la création de Martin Sahlin. Ce jeu de plateformes-puzzle en vue de côté n’est pas sans rappeler Little Big Planet et son Sackboy en laine. C’est la même matière qui compose Yarny, mais lui évolue dans la nature suédoise en plein été.

Cette vision bucolique et les sons enregistrés à Umea, nous ont tout de suite plongés dans un état de relaxation et de paix intérieure totale. Electronic Arts nous a fait essayer le tout début du jeu, nous permettant d’en découvrir plus sur l’histoire qui n’est pas courante dans le monde vidéoludique. Une grand-mère que l’on comprend délaissée par sa famille soupire seule chez elle entre les portraits de ses petits-enfants. Alors qu’elle va ranger ses pelotes de laine, l’une d’elle s’échappe et prend vie sous la forme anthropomorphique de Yarny.

Après avoir appris les mouvements basiques, vous apprendrez à vous servi du fil de laine qui vous compose pour franchir les nombreux obstacles. Et on peut vous dire que dès le début, ça ne rigole pas. Il faudra prendre quelques secondes de réflexion pour savoir comment avancer. Vous aurez le choix entre déplacer de petits objets, balancer puis vous accrocher à votre fil ou utiliser celui-ci pour créer des trampolines et ainsi atteindre des endroits autrement inaccessibles.

Pour ce faire, vous découvrirez sur votre route, des points d’attache où Yarny pourra s’harnacher et ainsi éviter la dégringolade tel un alpiniste et son cordage de sécurité. Car toute chute d’une hauteur trop importante est mortelle. Ne me demandez pas pourquoi, une pelote de laine ça peut se briser la nuque. Autre bizarrerie, on trouve en pleine nature des recharges de fil. Eh oui, plus vous avancez, plus votre corps se décompose et il faut veiller à ne pas devenir trop maigre et donc à se "recharger" régulièrement.

Malgré ces petites incohérences qui servent plus le gameplay que l’histoire, l’immersion puissante. La nature est belle, chaque brin d’herbe penche sous nos pas, le chant des oiseaux et l’eau qui coule apaisent nos oreilles, bref la réalisation est de haute volée. Seul un léger flou sur les côtés de l’écran nous indique que, peut-être, Coldwood Interactive s’est facilité la tâche en ne détaillant que l’environnement proche. La physique, elle aussi est irréprochable. On sent le poids de chaque objet qu’on peut bouger, le fil réagit comme on l’attend et les éléments perturbateurs comme l’eau et le vent sont logiquement retranscrits dans le jeu.

En 20 minutes d’essai, on a eu du mal à apprivoiser les sauts qui nous donnent des sueurs froides à chaque tentative, mais heureusement notre petit personnage est assez vif pour se raccrocher à un rebord quand on sent qu’on peut être trop court. Voilà pour le seul point déstabilisant du jeu. Autrement, on espère que la difficulté ne sera pas rebutante en avançant, surtout si on joue avec un jeune enfant qui risque vite de se décourager.

Mais nous sommes confiants sur le fait qu’Unravel sera sans doute une référence dans son genre lors de sa sortie. A demi-mots, les développeurs ont émis le souhait de le proposer au public pour la fin de l’année, mais rien n’est encore officiel.