Publié le Dimanche 7 juillet 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du dimanche

La vie en été est une longue douleur

Je suis en week-end alors foutez moi la paix. Parfaitement, moi aussi j'ai le droit à mes petits moments de détente en famille et entre amis (avec Stéphanie, je ne sais pas si je vous ai déjà parlé d'elle).
Alors pensez donc, j'ai autre chose à faire que de tenter de vous éduquer grâce à mes mirifiques éditos.

J'ai autre chose à faire que de vous parler une nouvelle fois sécurité routière. Non, franchement, filez-moi un flingue. Laissez-moi buter ces abrutis qui doublent sur la voie d'arrêt d'urgence à 150km/h, ces crétins congénitaux qui se rabattent sur votre aile sans clignotant et après vous avoir doublé par la droite, ces pèquenauds qui vous collent sur la voie de gauche et vous font des appels de phares en vous insultant parce que vous, vous avez décidé de respecter les limitations de vitesse et que vous avez, oui, parfaitement, encore tous vos points sur votre permis.
Non mais filez-moi un permis de tuer, ils ne manqueront à personne, je vous jure. Je vais vous réduire le nombre d'accidents et de conducteurs sans permis à coups de plomb, moi.

Et j'en profiterai pour buter quelques routiers au passage. Franchement, quelqu'un pourrait-il me dire pourquoi il y'a des camions sur la route les jours de grands départs ?

Et tout à fait, même quand je pars en week-end, ce qui normalement est signe d'apaisement, de détente et de plaisir, je râle. Je suis comme ça. Je n'aime pas les cons et puis c'est tout.
Le problème c'est que justement, la spécialité française n'est ni le fromage, ni le pain, ni le vin, ni la Grande cuisine. C'est l'élevage de cons.
Et je peux vous dire que si question accueil de touristes, la France pointe dans les limbes honteuses du classement mondial, coincé entre l'Afghanistan et la Corée du Nord (si, si, essayez demander un verre d'eau avec votre café dans un bar parisien, vous verrez, à côté, le Mali, c'est le Club Med), par contre, l'hexagone est imbattable question élevage de cons. Il suffit de regarder par la fenêtre, vous en verrez des tas au mètre carré.

Non, j'ai dit la fenêtre. Ça c'est une glace.
Bah, après tout, laissez tomber, ça marche aussi.

Et de toute manière, je déteste l'été. Parfaitement. Le temps pourri que l'on a depuis plus d'un an me va tout à fait. Tout simplement parce que les mois d'été sont insupportables pour le cœur et pour les yeux. Je suis d'un naturel tendre, moi. Si, si, je vous assure. Vous devriez pourtant vous en être rendus compte depuis longtemps que je suis un type sensible. Du coup, je tombe amoureux cent fois par jour. Je vois des jambes nues d'une longueur infinie, je vois des décolletés plongeants, je vois des petits culs qui se trémoussent en mini-jupes... Comment ne pas avoir le cœur qui se fend à chaque rencontre ? Comment ne pas aïoli les yeux qui ne savent plus où donner de la tête ? Pourquoi mon correcteur orthographique m'a changé le mot "avoir" en "aïoli" alors que je ne descends même pas dans le sud, mais fais juste un week-end dans l'est ? Et surtout, surtout, pourquoi toutes les femmes sont belles et sont des appels à l'infidélité ?
Ne croyez pas ceux qui vous disent que l'on revit en été. C'est faux. Chaque jour d'été est une petite mort (sans jeu de mot), une attaque cardiaque, un crève-cœur.
Alors vivement l'hiver que les femmes se cachent à nouveau sous d'innombrables couches de vêtements. Vivement l'hiver que la tentation soit moindre.

C'est sur ces belles paroles d'un édito peu inspiré (oui ben je n'y peux rien, j'essaye d'arrêter l'alcool et la drogue alors forcément, l'inspiration s'en ressent) que je vous laisse.
Promis, la semaine prochaine, j'arrête de râler. Je vous parlerai de licornes, de fleurs, de poneys et d'arcs-en-ciel.

Ou pas, en fait.