Publié le Dimanche 5 mai 2013 à 11:00:00 par Cedric Gasperini

 

Il se déconnecte un an d'Internet : et voici son témoignage

Sauriez-vous faire de même ?

Il y a un an Paul Miller a fat ce que l'on appelle un "burn-out". Connecté constamment à Internet, noyé sous le flot incessant d'informations inutiles... il a craqué et décidé de se déconnecter pendant une année entière. Car Internet est, malgré tout, malgré les contacts et les possibilités qu'il offre, un endroit où l'on est seul, sans vraie communication, sans plaisirs réels ni but dans la vie. Sans bonheur. Un outil froid où l'on ne rencontre que la solitude et la stupidité. Du moins c'est ce que tout le monde dit, non ?

Paul Miller s'est donc offert une année sabatique de connectivité. Et il raconte l'euphorie des premiers mois.

Je prenais le temps, je sentais les fleurs. Je rencontrais des amis, je jouais au frisbee, je faisais des promenades en vélo, je lisais de la littérature grecque. J'ai écrit la moitié d'un roman. (....) J'ai perdu 7 kilos sans savoir tout à fait comment, j'ai acheté de nouveaux habits. Les gens ne cessaient de me dire à quel point j'avais l'air bien et heureux. 

Mais finalement, au fil des semaines, il s'est rendu compte que ses vieilles habitudes reprenaient le dessus et que, finalement, l'euphorie du début retombait bien vite.

A la fin de l'année 2012, je me suis rendu compte que j'étais retombé dans mes travers. J'ai abandonné mes nouvelles habitudes et découvert de nouveaux vices. (...) En un an, je n'ai pas sorti le vélo si souvent, en fait. Le frisbee a pris la poussière. La plupart du temps, je ne voyais personne. Mon lieu favori était mon fauteuil. Je mettais les pieds sur la table basse et je jouais aux jeux vidéo, et écoutais un livre audio. Je jouais à des jeux où il ne fallait pas réfléchir, comme Borderlands 2 ou Skate 3...

Reclus, il a joué à des dizaines de jeux vidéo, et n'a finalement plus communiqué avec ses amis ou sa famille. Du moins pas plus que du temps où il était connecté. Il avoue du coup que cette coupure ne l'a pas forcément aidé à changer. Et c'est finalement ce constat accablant qui lui a permis de comprendre ce qu'il voulait faire de la vie : aller plus vers les autres. S'occuper des autres. 

Au final, donc, on retiendra que le problème de l'humanité, ce n'est pas forcément Internet. C'est l'Homme, tout simplement.