Publié le Dimanche 21 février 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Un amour de coccinelle

Quelle est la chose la plus importante pour un enfant jusqu'à ses, oh, allez, environ 5 ans, et qui est sans doute la chose la plus galère à gérer pour les parents ? Bingo. Il s'agit du doudou.
Le doudou est un élément clef de la petite enfance qui ne cessera, durant de longues années, de poser de multiples problèmes. Je m'explique. Un enfant s'attache à un doudou lorsqu'il a à peu près un an. On peut toujours essayer d'orienter ses choix. Pour l'aînée, par exemple, nous avons tout fait pour qu'elle prenne comme doudou une espèce de couche de tissu. Mais au final, c'est l'enfant qui choisit parmi sa multitude de peluches, voire même d'objets ou de fringues. Je connais des enfants qui se trimballent avec des bas de pyjamas comme doudou, d'autres avec des pinocchio en bois... même si la plupart choisisse un truc tout doux de type peluche.
Seulement voilà, il y a un petit souci. Un doudou, ça se perd... un doudou, ça s'abime... et un enfant sans doudou, c'est autant de pleurs, de mal à s'endormir, de mal à se rendormir, et donc de nuits pourries.
Pour l'aînée, pas de souci : les couches blanches en tissu sont intemporelles et existent depuis des dizaines d'années. Nous avons donc fait un stock et en avons toujours trimballé un paquet avec nous. La perte de l'un d'entre eux sur le sol Vénitien lors d'un voyage n'a pas eu de conséquence dramatique.

Seulement ce n'est pas toujours le cas. Simplement parce qu'un doudou en peluche, ça s'achète généralement à la naissance, comme cadeau. Et l'enfant se retrouve avec une dizaine de doudous potentiels. Lorsqu'il fait son choix, plusieurs mois se sont écoulés... et les collections changent. Même chez les fabricants de doudou.
Ma cadette a récemment choisi, elle, une coccinelle. Maëlle la coccinelle, de chez Nature et Découvertes... heureusement, dès que nous nous en sommes rendus compte, nous avons doublé le doudou. Autrement dit, nous en avons acheté un deuxième. Résultat, un va à la crèche, l'autre reste à la maison.
Et puis, il y a deux semaines, ce fut le drame. Un doudou égaré... celui de la maison. Heureusement, nous avons pu jongler avec celui de la crèche. En attendant d'en acheter éventuellement un autre...
Sauf que... Maëlle la coccinelle, contrairement à ce qu'en dit le site Internet de la chaîne, ne se trouve nulle part dans tous les magasins de France et de Navarre... Produit en fin de vie. Epuisé.
Alors bon... nous avons tenté de la remplacer par Noémie le doudou souris, qui comporte à peu près les mêmes caractéristiques : un petit animal avec une grosse étiquette, juché sur un morceau de tissu tout doux. Mais non. L'essai s'est soldé par un échec cuisant.
Finalement, c'est un Nature et Découvertes perdu dans le fin fond de la France qui a eu la gentillesse de me rappeler pour me dire qu'ils en avaient exceptionnellement récupéré trois et qu'ils pouvaient m'en envoyer un. J'ai acheté les trois. On n'est jamais trop prudent.
Le plus amusant, c'est qu'entre temps, on a retrouvé celle qui a été égaré. Ma fille l'avait planqué dans une "cachette" sous le siège de sa petite voiture électrique. Résultat, nous voilà avec 5 doudous coccinelle à la maison.

La morale de cette histoire, s'il devait y en avoir une, est que, parents, pensez à racheter un ou plusieurs doudous supplémentaires dès que votre gamin ou gamine choisit son modèle. Cela vous évitera de nombreuses galères.

Allez, mettons les doudous de côté et attaquons-nous à des sujets plus sérieux dans un édito particulièrement long aujourd'hui.

J'aimerais aussi vous parler de plusieurs petites choses. La première concerne l'affaire du "sandwich Halal" qui secoue actuellement la classe politique française. Je résume les faits pour ceux qui n'ont pas suivi. Certains fast-foods de l'enseigne Quick sont actuellement en train de tester une viande de hamburger halal. Autrement dit, le boeuf a été saigné la tête tournée vers la mecque par un sacrificateur agréé et le bacon n'est pas de porc, mais de dinde. Si mes souvenirs sont bons, huit restaurants sur les 350, testent actuellement cette formule. 
Il n'en faut pas plus pour entendre divers élus politique hurler au grand méchant bougnoule qui vient coloniser notre bonne vieille France. Sales ratons, va. En plus, hein, c'est sûr, ils viennent les manger en Burqa. C'est pratique, d'ailleurs, parce qu'ils doivent faire passer le sandwich par en dessous et comme ça, personne ne voit les tâches, vu qu'elles sont à l'intérieur.
Je ne sais pas... moi cette affaire me met mal à l'aise. Mal à l'aise de voir à quel point certains sont d'une connerie incommensurables. Et que ces certains, justement, nous gouvernent. Je veux dire... qu'est-ce que ça peut bien foutre que Quick décide de vendre des sandwich halal ? J'espère même qu'ils auront un menu casher, tiens. Ils ont bien déjà un menu végétarien. Alors ok, être végétarien, ce n'est pas une religion (quoi que... sincèrement, à lire ou entendre la plupart des végétariens, ça y ressemble). Mais le fait est là : ce menu répond simplement à une demande. Point barre. Je ne vois pas en quoi ça signe de suite l'invasion musulmane galopante, l'arrivée en masse de millions de terroristes emburqanés, parce que tout le monde sait, hein, que tous les musulmans sont tous de saloperies terroristes.
Moi je trouve ça chouette : de la malbouffe typiquement américaine qui propose un sandwich "arabe" (pardonnez-moi ce raccourci, je sais la différence entre arabe et musulman, mais le raccourci était tentant).
J'aime les mélanges. Et je suis servi, d'ailleurs. Un beau frère "arabe", un beau-frère "juif", une belle-soeur "juive", mon meilleur pote "juif"... Je suis en plein melting-pot religieux. Et ce mélange de cultures me ravi au plus haut point (Julien, j'attends d'ailleurs toujours que ta mère m'invite pour le couscous, bon sang).
Voilà, quoi. Moi je suis pour les menus halal chez Quick. Je suis pour le McCouscous. Pour le Tajine&Toast. Et ça me fait mal de voir que certains politiques semblent regretter le régime de Vichy. Désolé, moi j'ai horreur de l'eau à bulles.

Mais bon. Changeons radicalement de sujet.

Je reviendrai rapidement sur cette histoire de piratage et de DRM de la part d’UbiSoft, sur ses prochains, jeux PC,dont Assassin’s Creed II.
Quoi que l’on dise, le piratage est condamnable. Et le coup du « oui je l’ai piraté mais de toute manière je ne l’aurais pas acheté » est fallacieux. Car si, justement, vous l’auriez peut-être acheté. Dans deux ou trois ans, en soldes, à 10 €, abandonné dans un bac. Ou à 15 €, sur une brocante. Du coup, vous spoliez forcément quelqu’un. Le prix des jeux n’est pas non plus une excuse : les jeux PC coûtent 20 € moins cher en moyenne qu’un jeu 360 ou PS3, et sont quand même largement piratés.
Je ne dis pas qu’il en faut pas tenter de faire bouger les choses. Qu’il ne faut pas se battre, hurler, râler sans cesse. Parce que les prix des jeux sont trop chers. Parce que les boutiques ne jouent pas le jeu. Même en occasion (surtout en occasion), leur devise reste « entubons le client ». Parce qu’il faudrait un jour que le gouvernement comprenne que le salut provient certainement d’une concertation conjointe entre les acteurs du marché et leurs clients, et non pas simplement les entreprises.
Mais l’on ne peut décemment pas cautionner le piratage. Même si l’éditeur impose un « DRM de merde ». Un DRM que je ne cautionne pas, soit dit en passant, et ce même si j’ai énormément d’affection pour UbiSoft et tout particulièrement pour de nombreuses personnes qui y travaillent.
Pour le coup, cette protection est lourdingue. Parce que je joue parfois avec un PC portable qui n'a pas forcément de connexion, surtout pendant les vacances, parce que c'est pénible et que ça handicape le joueur plus qu'autre chose, bref pour tout un tas de raisons. Pour lutter contre le piratage, je suis d'accord de faire un effort. Enregistrer son jeu une fois par le net, ou même télécharger un patch obligatoire... ce genre de chose. Mais là, c'est vraiment too much. Mais en appeler pour autant au piratage, non. C’est une réaction débile et puérile.

Sur ce, je terminerai cet édito sur ce qui vous attend la semaine prochaine. Le test de Guitar Hero Van Halen. Celui de Silent Hill Shattered Memories. Peut-être celui de Dante’s Inferno que j’ai (enfin) reçu. D'Aliens vs Predator, qui arrive mardi ou mercredi. Et surtout, la semaine s’annonce très charge en déplacements et presentations. Medal of Honor. Alan Wake. Splinter Cell. Might & Magic Heroes Kingdoms. Et mercredi après-midi, je pars à Londres pour assister à une grande conférence Nintendo qui se tiendra jeudi…
Encore une semaine à courir comme un malade, donc.
Pas grave. On se reposera quand on sera mort.